À Bamako, le Premier ministre burkinabè tend l’oreille à sa diaspora
- malikunafoninet
- 22 août
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« Être Burkinabè, c’est être intègre », a lancé le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo à ses compatriotes établis au Mali, mercredi 20 août 2025. En visite d’amitié à Bamako, le chef du gouvernement burkinabè a réservé une étape entière de son séjour à la rencontre avec la diaspora, réunie dans l’enceinte de l’ambassade du Burkina Faso.
L’ambiance était à la fois fraternelle et pragmatique. Après les mots de bienvenue de l’ambassadrice Julienne Dembélé née Sanon, qui a salué « l’attention particulière » accordée aux Burkinabè de l’extérieur, les doléances se sont rapidement accumulées : difficultés lors des contrôles routiers et frontaliers, lenteurs administratives, besoin récurrent de missions consulaires pour régulariser les papiers.
Face à ces préoccupations, le Premier ministre a joué la carte de l’écoute et de l’apaisement. Il a rappelé que la diaspora constitue une force économique et sociale, et que le gouvernement de Ouagadougou travaille à mieux l’intégrer dans les chantiers de développement national. Sur le plan pratique, il a annoncé la poursuite de missions consulaires ponctuelles, mais surtout la généralisation à venir de procédures dématérialisées pour faciliter l’obtention de documents essentiels, sans déplacement jusqu’au pays d’origine.
Quant aux tracasseries dénoncées aux frontières, il a reconnu qu’elles nuisent à l’esprit de libre circulation promu par l’Alliance des États du Sahel (AES). « Ces pratiques n’ont pas leur place dans la vision d’intégration que nous défendons », a-t-il insisté, promettant des efforts diplomatiques pour y mettre fin.
La communauté burkinabè du Mali, nombreuse et mobilisée, a exprimé sa reconnaissance pour cette oreille attentive. Entre félicitations pour sa nomination récente et encouragements à poursuivre ses réformes, les mots d’appui ont fusé, traduisant une volonté partagée d’accompagner l’action gouvernementale.
Au-delà des annonces, la rencontre a surtout mis en lumière une réalité : le lien entre l’État et ses ressortissants de l’extérieur est une clé de stabilité et de développement. Et à Bamako, ce 20 août, ce lien s’est renforcé autour d’un dialogue direct, empreint d’intégrité et d’espoir.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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