Toyaga : quand l’art rupestre devient moteur de jeunesse, de culture et d’économie verte
- malikunafoninet
- 18 août
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« La mémoire doit nourrir l’avenir », a lancé le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda, en donnant le coup d’envoi de la 6ᵉ édition du Festival des arts rupestres du Sud-Ouest, vendredi 15 août à Toyaga, dans la commune de Dissihn.
Plus qu’un simple rendez-vous culturel, cette rencontre, portée par l’association Tuli et son infatigable promoteur Sié Palenfo, alias « Sié Décor », s’impose désormais comme un laboratoire où se croisent création artistique, engagement citoyen et initiatives de développement durable. Pendant dix jours, le site granitique de Toyaga, réputé pour ses gravures millénaires, vit au rythme des spectacles, des ateliers de formation, des résidences d’artistes et des campagnes de sensibilisation.
L’édition 2025 accueille des délégations venues non seulement du Burkina Faso, mais aussi du Mali, du Bénin et du Togo, confirmant la vocation régionale du festival. Les activités prévues, allant des randonnées touristiques au reboisement, traduisent une volonté d’ancrer l’événement dans son territoire tout en valorisant le patrimoine immatériel du Sud-Ouest.
Pour le ministre Somda, la portée du festival dépasse largement la sphère culturelle. Il constitue, selon lui, une opportunité de formation et d’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes, grâce à la production d’objets inspirés des gravures rupestres, à la promotion des savoir-faire locaux et à l’essor d’un tourisme respectueux de l’environnement. « Aucun obstacle n’est insurmontable lorsque l’on porte une vision utile à la collectivité », a-t-il rappelé, saluant la persévérance des organisateurs.
Né d’une volonté de préserver les trésors rupestres du Burkina Faso, le festival a progressivement gagné en envergure, devenant un lieu d’échanges où se tissent des liens entre artistes, chercheurs, communautés locales et acteurs du développement. Sa pérennité illustre aussi une prise de conscience : la culture n’est pas seulement un héritage, elle est un levier économique et un outil de cohésion sociale.
À Toyaga, l’art rupestre ne se limite donc plus à la contemplation des pierres gravées par les ancêtres. Il devient un ferment d’innovation et d’avenir, où tradition et modernité s’allient pour bâtir une dynamique durable.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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