Sénégal : Ousmane Sonko clarifie sa ligne et s’affirme contre le système
- malikunafoninet
- 12 juil.
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« Nous ne sommes pas venus gérer le système, mais pour le démonter, pièce par pièce. » Par ces mots tranchants, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a envoyé un signal fort, rompant avec les silences complices et les accommodements habituels du pouvoir.
À l’issue du Conseil national, le chef du gouvernement a tenu à réaffirmer sa légitimité et son engagement total envers le peuple. Loin des calculs de couloir et des consensus de façade, il s’est positionné comme le défenseur d’une rupture radicale, non pas contre des individus, mais contre un appareil institutionnel figé dans ses privilèges.
Sonko ne s’en cache pas : son combat vise les structures profondes d’un État verrouillé par des intérêts anciens, souvent portés par des visages lisses mais redoutablement efficaces. Il dénonce une élite technocratique qui, selon lui, se protège derrière les normes et les procédures tout en se déconnectant des besoins populaires.
Dans son discours, le Premier ministre a également pointé du doigt une forme de trahison intellectuelle : celle de ceux qui savent, mais se taisent. Il fustige ceux qui, bien que dotés de connaissances, préfèrent cautionner un ordre établi qu’ils pourraient remettre en question. Une critique lourde de sens, à l’heure où l’exercice du pouvoir appelle à la clarté des engagements.
La bataille, selon Sonko, ne se mène pas dans la rue, mais dans les sphères feutrées du pouvoir, là où se conçoivent les décisions qui affectent la vie des citoyens. C’est dans ces « guerres de salons » que se jouent, selon lui, les véritables affrontements politiques, loin des projecteurs, mais lourds de conséquences.
Conscient des tensions internes que suscite sa gouvernance, le Premier ministre devra désormais conjuguer fermeté et cohésion. Sa principale mission : maintenir la discipline dans ses rangs, tout en poursuivant un agenda politique qu’il annonce intransigeant sur les principes.
Avec cette sortie remarquée, Sonko reprend la main sur le récit national et recentre le débat sur les enjeux de souveraineté, de justice sociale et de moralisation de l’action publique. Reste à savoir comment ce discours de rupture se traduira dans les actes, alors que les résistances internes au système semblent plus vives que jamais.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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