Sénégal : le dialogue national s’ouvre pour refonder le système politique
- malikunafoninet
- 29 mai
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Promesse phare du président Bassirou Diomaye Faye, le Dialogue national a débuté à Dakar ce 28 mai. Objectif : repenser les fondements démocratiques du Sénégal à travers dix grands axes. Dans une ambiance à la fois solennelle et prudente, les acteurs politiques, la société civile et les institutions se sont réunis pour un exercice inédit de refondation.
Dakar, 28 mai 2025 — « Ce dialogue est un moment de refondation, un tournant historique pour notre démocratie », a déclaré le facilitateur général, Dr Cheikh Guèye, en ouvrant les travaux du Dialogue national sur le système politique. À ses côtés, représentants de l’opposition, de la majorité, d’organisations citoyennes et d’experts ont pris place dans une salle où l’on sentait à la fois l’espoir et la méfiance.
Annoncé comme une priorité dès l’investiture du président Diomaye Faye, ce dialogue, prévu jusqu’au 4 juin, vise à moderniser les institutions du pays. Parmi les dix thèmes clés : réforme du système électoral, redéfinition du statut de l’opposition, mécanisme de parrainage, financement public des partis ou encore rationalisation du calendrier républicain.
L’opposition républicaine, menée par Amadou Bâ, finaliste malheureux de la présidentielle, a répondu présent. « C’est un geste d’ouverture qu’il faut saluer », a-t-il confié, tout en pointant un climat tendu marqué par des arrestations récentes. Il appelle à un pacte de pacification politique et à des réformes électorales profondes.
Aminata Mbengue Ndiaye, figure du Parti socialiste, a quant à elle évoqué la tradition du dialogue comme socle de la démocratie sénégalaise, citant l’exemple du Code électoral consensuel de 1992. « C’est ensemble que nous avons toujours trouvé des issues pacifiques et durables », a-t-elle martelé.
Sur le terrain, les débats promettent d’être nourris. Mais tous les regards sont désormais tournés vers la capacité des acteurs à dépasser les clivages et bâtir un socle institutionnel plus inclusif, plus stable, à la hauteur des attentes d’un peuple en quête de renouveau démocratique.
Par
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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