Une première historique au sein de l’ONU : Mamouna Ouédraogo prend la tête de la Composante Police de la MONUSCO
- malikunafoninet
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« Servir avec intégrité, c’est d’abord honorer la confiance placée en nous. » Cette phrase, souvent rappelée par l’Inspectrice Générale de Police Mamouna Ouédraogo, résonne aujourd’hui avec une force particulière : depuis le 25 novembre 2025, elle dirige officiellement la Composante Police de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO), devenant ainsi la première femme officier supérieur de la Police nationale burkinabè à accéder à un tel rang dans le système onusien.
Une nomination issue d’un processus international exigeant
Sélectionnée au terme d’une évaluation rigoureuse, elle rejoint le cercle très restreint des cadres africains ayant dirigé une composante majeure d’une mission de paix. Sa nomination marque une progression significative pour la représentation féminine en hautes fonctions internationales, mais aussi une reconnaissance du professionnalisme de la Police nationale du Burkina Faso.
À ce poste, elle devient conseillère stratégique du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, tout en accompagnant les autorités congolaises dans la modernisation de leur appareil sécuritaire.
Modernisation, commandement et réformes : un mandat à large spectre
La Cheffe de la Composante Police aura sous sa responsabilité la gestion et le déploiement du personnel policier onusien, la conduite des opérations mandatées par le Conseil de sécurité, ainsi que le renforcement des capacités de la Police nationale congolaise.
Elle devra également encadrer les Unités de Police Constituées, garantir le respect des standards internationaux et veiller à l’intégration du genre dans l’ensemble des actions de maintien de la paix.
Son mandat comporte un volet tout aussi déterminant : contribuer aux réformes nationales en matière de sécurité intérieure, d’organisation administrative, de législation policière et de développement institutionnel. Autant de chantiers structurants dans un contexte congolais complexe, marqué par des enjeux sécuritaires immenses.
Un parcours forgé dans les opérations de paix
Cette ascension s’appuie sur une expérience solide au sein de plusieurs missions onusiennes. Avant la MONUSCO, Mamouna Ouédraogo a occupé des postes de responsabilité à la MINUSMA au Mali et à la MINUAD au Darfour, tout en assumant, dans son pays, des fonctions clés au sein de la Police nationale : cheffe de service au contrôle, responsable des opérations de maintien de la paix, puis conseillère technique au ministère de la Sécurité.
Sa capacité à évoluer dans des environnements sensibles, son sens du commandement et son engagement pour une police professionnelle en ont fait une figure respectée des milieux du maintien de la paix.
Un symbole fort pour le Burkina Faso
Originaire du pays des hommes intègres, elle porte aujourd’hui l’un des plus prestigieux mandats confiés à un cadre burkinabè dans le système des Nations Unies. Son parcours met en lumière la montée en compétence des forces de sécurité burkinabè et ouvre une voie inspirante pour les jeunes policières de la sous-région.
Une responsabilité qui ouvre de nouveaux horizons
L’entrée en fonction de Mamouna Ouédraogo est saluée au Burkina Faso comme un motif de fierté nationale. Elle illustre la place croissante des femmes dans les dispositifs internationaux de stabilisation et confirme la capacité du pays à produire des cadres de haut niveau.
Son leadership sera scruté dans les mois à venir, à un moment où la MONUSCO accélère sa transition et où les autorités congolaises renforcent leurs réformes sécuritaires. Une mission exigeante, mais à la hauteur d’une carrière déjà exemplaire.
Oura KANTE
Malikunafoni










































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