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Guerre en Ukraine : Glucksmann exhorte l’Europe à s’opposer au plan américain et à «refuser l’abaissement»

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« Il est des moments qui définissent ce que vous êtes et ce que vous allez devenir. Pour l’Europe, c’est maintenant. Ou jamais. » L’avertissement de Raphaël Glucksmann a résonné mardi sur le réseau X, alors que l’eurodéputé a dénoncé frontalement les négociations en cours entre Washington et Moscou pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine.

 

Le dirigeant de Place publique accuse l’administration Trump d’être prête à concéder des pans entiers de la sécurité européenne à la Russie, après la rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire américain Steve Witkoff. Selon lui, ce processus revient à « vendre l’Ukraine » en échange d’un accord présenté comme un plan de paix mais perçu, à Kiev comme dans plusieurs capitales européennes, comme une capitulation déguisée.

 

Un plan américain qui inquiète l’Europe

 

Mardi, la discussion entre Poutine et Witkoff n’a débouché sur aucun compromis concernant les territoires ukrainiens occupés depuis le début de l’invasion. L’absence d’avancée n’a pas rassuré les Européens, qui redoutent que Washington ne sacrifie l’Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu rapide.

 

Glucksmann, particulièrement virulent, a fustigé le rôle de Steve Witkoff qu’il qualifie de « promoteur immobilier corrompu » missionné par Donald Trump pour négocier avec Moscou. Il y voit une menace directe pour « nos frontières et notre avenir », dans un contexte où la Russie a réalisé en novembre sa plus forte avancée militaire en un an et contrôle désormais environ 19 % du territoire ukrainien.

 

L’Europe face à un choix politique crucial

 

L’eurodéputé appelle les capitales européennes à ne pas rester spectatrices : « Avons-nous suffisamment de volonté et de courage pour refuser ce destin de serpillère à tyrans et tycoons ? » écrit-il, exhortant un dirigeant européen à « se lever » pour affirmer que l’avenir du continent ne se négocie ni sans l’Europe, ni contre elle.

 

Plusieurs chancelleries partagent cette inquiétude. Emmanuel Macron, aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a rappelé lundi que tout plan de paix doit inclure Kiev et les Européens « autour de la table ». Une manière de rappeler la ligne rouge française : aucune solution durable ne peut être imposée à l’Ukraine sans son consentement.

 

Les pourparlers se poursuivent à Bruxelles

 

Alors que Moscou accuse les Européens de chercher à « entraver » les efforts américains, les discussions doivent se poursuivre ce mercredi à Bruxelles. Le négociateur ukrainien, Rostem Oumerov, est attendu pour présenter la position de Kiev et tenter de rallier un front européen uni.

 

Une séquence diplomatique décisive

 

Les prochains jours pourraient définir l’orientation des négociations internationales. Entre la pression américaine, les ambitions russes et la volonté de l’Ukraine de défendre l’intégrité de son territoire, l’Europe se trouve placée devant un tournant stratégique. Reste à savoir si elle choisira la ligne revendiquée par Glucksmann : s’affirmer, plutôt que subir.

 

Le Figaro

Oura KANTE

Malikunafoni

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