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Sénégal : l’affaire Arcelor Mittal rouvre ses dossiers, trois anciens dignitaires convoqués

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« L’argent public ne se perd pas dans des comptes privés », a récemment déclaré un magistrat, illustrant la tension qui entoure le dossier Arcelor Mittal. Au Sénégal, la justice relance l’enquête sur un accord controversé datant de 2014, après la convocation de trois hauts responsables de l’ancien régime de Macky Sall, dont les noms n’ont pas été révélés.

 

Le litige trouve son origine dans un accord amiable signé entre l’État sénégalais et le géant sidérurgique Arcelor Mittal. À l’époque, la transaction devait régler un différend lié à l’abandon par le groupe de son projet d’exploitation des mines de fer de la Falémé, un site stratégique pour l’économie minière du pays. Le montant en jeu ? Près de 100 milliards de francs CFA. Officiellement, ces fonds devaient alimenter les caisses publiques, mais des investigations révèlent qu’ils auraient été versés sur des comptes privés, déclenchant la colère des autorités.

 

Suite à une plainte déposée par l’État, le parquet de Dakar a ouvert une information judiciaire. Les chefs d’accusation sont lourds : association de malfaiteurs, corruption, recel, blanchiment de capitaux, escroquerie et complicité. Dans le collimateur des enquêteurs, cinq filiales du groupe sidérurgique opérant au Sénégal. La Direction de l’Investigation Criminelle (DIC) avait même préparé des convocations pour les représentants locaux de la société, mais ces derniers s’étaient « volatilisés », selon Libération, rendant la procédure plus complexe.

 

L’audition des trois dignitaires marque une nouvelle étape dans cette affaire qui alimente depuis plus de dix ans les débats politiques et économiques. Pour certains analystes, cette convocation pourrait également révéler les responsabilités politiques dans la gestion de fonds issus de transactions internationales.

 

L’affaire Arcelor Mittal illustre les difficultés de contrôle des investissements étrangers et la vigilance nécessaire des États africains face à des contrats parfois opaques. Alors que l’instruction se poursuit, la société civile et les observateurs attendent des clarifications sur l’usage réel des fonds et sur les mécanismes de transparence dans la gestion des ressources nationales.

 

Seneweb

Malikunafoni

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