Suspension de l’enseignement sur la Révolution française : le ministère de l’Éducation nationale prend une mesure exceptionnelle
- malikunafoninet
- il y a 1 jour
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« Toute disposition contraire me contraindrait à prendre les mesures qui s’imposent. »
C’est par cette formule sans équivoque que le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Bouhacar Dembélé, a signé, ce jeudi 9 octobre 2025, une note officielle ordonnant la suspension immédiate de l’enseignement de la leçon portant sur la Révolution française de 1789 dans toutes les classes de 9ᵉ année.
Une directive jugée “très urgente”
Le document, marqué du sceau “Très urgent”, a été adressé aux directeurs et directrices des académies d’enseignement à travers le pays. Il instruit les responsables des Centres d’Animation Pédagogique à prendre sans délai les mesures nécessaires pour interrompre la leçon concernée, généralement incluse dans le programme d’histoire des écoles fondamentales.
Le ministère n’a pas encore précisé les raisons exactes de cette suspension, mais la décision a rapidement suscité des interrogations dans les milieux éducatifs et sur les réseaux sociaux.
Un enseignement à forte portée historique
La leçon sur la Révolution française, introduite depuis plusieurs décennies dans les programmes scolaires maliens, est considérée comme un repère fondamental dans la compréhension de l’histoire universelle et des valeurs de liberté, d’égalité et de citoyenneté.
Sa suspension, même temporaire, soulève donc des débats sur la réorientation possible des contenus d’enseignement, dans un contexte où le Mali affiche une volonté affirmée de refonder son système éducatif et de valoriser les savoirs endogènes.
Vers une réforme des contenus scolaires ?
Cette décision pourrait s’inscrire dans un processus de révision des curricula scolaires, déjà amorcé par le département de l’Éducation nationale. Plusieurs observateurs y voient une volonté d’adapter les programmes à la réalité historique, culturelle et politique du Mali contemporain.
En attendant une communication officielle du ministre de l’Éducation, cette mesure demeure provisoire mais symboliquement forte : elle traduit un tournant dans la manière dont l’école malienne envisage la transmission de l’histoire.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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