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Présidentielle au Cameroun : une opposition en quête d’union face au « système Biya »

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« Quarante-trois ans au pouvoir, ce n’est plus une présidence, c’est une monarchie », souffle un commerçant de Douala, regard rivé sur les affiches géantes du président Paul Biya. À 92 ans, le chef de l’État camerounais a lancé sa campagne pour un huitième mandat, transformant le scrutin du 12 octobre 2025 en nouveau test pour l’alternance politique dans le pays.

 

Une campagne dominée par Biya

 

Depuis le lancement officiel, le 27 septembre, l’image du président sortant recouvre les murs de Yaoundé comme de Douala. Ses partisans mettent en avant la stabilité qu’il incarne, tandis que ses opposants dénoncent une longévité « sans précédent » qui étouffe la vie démocratique. La suppression de la limitation des mandats en 2008 reste gravée dans les mémoires comme l’acte fondateur d’un règne sans horizon.

 

L’opposition cherche son souffle

 

Douze candidats figurent sur les bulletins de vote. Derrière Paul Biya, l’opposition reste fragmentée. Pourtant, des signaux d’unité apparaissent : Akere Muna (parti Univers) et Ateki Caxton (Parti de l’alliance libérale) ont renoncé à leurs ambitions pour se rallier à Bello Bouba Maïgari, vétéran de 78 ans et figure de l’UNDP. D’autres personnalités, à l’image de l’universitaire Michel Oyane, plaident pour une coalition plus large afin de peser face au RDPC, machine électorale du pouvoir.

 

La jeunesse en quête d’avenir

 

Parmi les challengers, Cabral Libii, 45 ans, se veut le visage du renouveau. Son premier meeting à Yaoundé, malgré une affluence modeste, a marqué un point : occuper le terrain malgré les obstacles administratifs. Pour une partie de la jeunesse, lassée par la crise économique et les violences persistantes dans les régions anglophones, il incarne l’espoir d’un changement générationnel.

 

Un scrutin sous surveillance

 

Les précédentes élections au Cameroun ont été entachées d’accusations de fraudes et de partialité des institutions électorales. Cette fois encore, les observateurs s’interrogent sur la transparence du processus. « La vraie bataille se joue dans les urnes, mais aussi dans la confiance des électeurs », note un politologue camerounais.

 

Vers un huitième mandat ?

 

À moins de deux semaines du vote, une question domine les débats : l’opposition réussira-t-elle à transformer le rejet de la longévité de Paul Biya en une force électorale capable de renverser le statu quo ? Ou bien le Cameroun s’apprête-t-il à écrire un nouveau chapitre du plus ancien règne présidentiel d’Afrique ?

 

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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