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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Guillaume Soro fustige un "quatrième mandat illégal" de Ouattara

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À trois mois d’un scrutin présidentiel déjà sous haute tension, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro hausse le ton depuis l’exil et s’en prend frontalement à son ancien allié, le président sortant Alassane Ouattara.

 

Mardi soir, quelques heures à peine après l’annonce officielle d’Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a réagi avec virulence, dénonçant une « violation flagrante » de la Constitution. Pour l’ex-chef du gouvernement et ancien président de l’Assemblée nationale, cette nouvelle candidature s’inscrit dans une continuité de « dérives autoritaires » visant à confisquer le pouvoir.

 

Une candidature jugée anticonstitutionnelle

 

Dans une déclaration solennelle, Guillaume Soro affirme que le président ivoirien « foule aux pieds la loi fondamentale », évoquant un « mépris assumé pour les règles démocratiques ». Il estime que cette décision ne fait que raviver les blessures de la présidentielle de 2020, dont les conditions avaient déjà provoqué une vive controverse. Le scénario actuel, selon lui, s’apparente à une répétition d’un « passage en force », cette fois sous couvert de stabilité et de sécurité nationale.

 

Mise en accusation directe du pouvoir en place

 

Derrière des mots choisis, Soro dresse le portrait d’un régime qu’il juge de plus en plus fermé. Il accuse Alassane Ouattara d’avoir verrouillé l’espace politique et de s’enfoncer dans une logique de conservation du pouvoir à tout prix. Il dénonce notamment l’« emprisonnement de l’opposition », le « musellement des voix critiques », et la « manipulation des institutions », notamment du Conseil constitutionnel, qu’il soupçonne de partialité.

 

Selon lui, les conditions d’un scrutin équitable sont loin d’être réunies, dans un climat politique marqué par la méfiance et les restrictions. Il évoque également une liste électorale contestée, que plusieurs formations politiques accusent d’irrégularités.

 

Un appel au réveil citoyen

 

Loin de se limiter à une critique politique, Guillaume Soro en appelle à la conscience nationale. Il invite les Ivoiriens à ne pas se résigner et à « défendre, par des moyens pacifiques, l’ordre constitutionnel et les droits fondamentaux ». Il considère que le pays se trouve à un tournant décisif : « choisir entre la soumission à un pouvoir sans limites ou la défense du pacte démocratique ».

 

Un contexte préélectoral sous haute tension

 

Cette sortie de Guillaume Soro intervient dans une ambiance lourde, à l’approche de l’échéance électorale d’octobre 2025. L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara a ravivé les clivages au sein de la classe politique. Plusieurs figures de l’opposition, du PDCI-RDA au PPA-CI, en passant par les partisans de Soro, dénoncent une manœuvre visant à maintenir le statu quo au sommet de l’État.

 

Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre une nouvelle séquence électorale, l’équation du quatrième mandat divise profondément la société et fait craindre une montée des tensions. La communauté nationale et internationale observe désormais avec attention les prochaines étapes de cette présidentielle qui s’annonce déterminante pour l’avenir du pays.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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