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Niger–Libye : Niamey et Benghazi renforcent leur coopération sécuritaire


« Cette visite illustre la volonté commune de sécuriser nos frontières et de stabiliser la région », a déclaré le général Saddam Haftar à l’issue de sa rencontre avec le président nigérien Abdourahamane Tchiani.

 

Reçu en visite officielle ce 22 mai à Niamey, le fils du puissant chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Saddam Haftar, a été honoré par la plus haute distinction nigérienne, le Nishan al Istihqaq al Watani, en reconnaissance des efforts libyens dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

 

Mandaté par son père, le général Khalifa Haftar, il a transmis un message de soutien aux autorités nigériennes et discuté avec le chef de la junte des enjeux sécuritaires transfrontaliers. Les échanges ont porté sur la coordination contre le terrorisme, la lutte contre les trafics et la stabilisation des zones désertiques entre la Libye et le Niger, clés du contrôle migratoire et stratégique régional.

 

Cette visite marque une étape supplémentaire dans le rapprochement entre Benghazi et Niamey. Des discussions autour de l’ancienne base militaire française de Madama, à la frontière, sont en cours depuis plusieurs mois. En jeu : une plateforme logistique pour l’ANL, dans un espace abandonné par les forces occidentales et où la Russie renforce également sa présence via la Cyrénaïque.

 

Au-delà du volet militaire, l’axe Haftar–Tchiani semble également s’ouvrir à des partenariats économiques : carburant, alimentation, agriculture et immobilier sont évoqués. Mais cette dynamique, bien qu’active, pourrait se heurter à la méfiance des communautés locales touareg et toubou, sensibles à toute ingérence étrangère.

 

Sur fond de recomposition du Sahel, la démarche de Saddam Haftar s’apparente autant à un message politique régional qu’à une affirmation progressive de son propre leadership.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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