Niamey nationalise la Somaïr : une reprise en main historique de l’uranium nigérien
- malikunafoninet
- 20 juin
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« Par cette nationalisation, les actions et le patrimoine de la Somaïr sont intégralement transférés à l’État du Niger », a tranché le gouvernement dans un communiqué lu à la télévision nationale, qualifiant l’attitude d’Orano d’« irresponsable et hostile ».
Le Niger a frappé fort. Le gouvernement de transition a officiellement nationalisé la Société des Mines de l’Aïr (Somaïr), jusque-là contrôlée par le groupe français Orano (ex-Areva), principal exploitant de l’uranium nigérien. Une décision symbolique et stratégique, annoncée à l’issue du Conseil des ministres, et qui acte la rupture définitive avec l’ancien partenaire historique français.
Sur le terrain, c’est un tournant qui s’opère dans la région d’Arlit, où la Somaïr opère depuis des décennies. Le site passera désormais sous contrôle total de l’État nigérien, qui entend affirmer sa souveraineté sur ses ressources naturelles.
Fin d’un partenariat sous tension
Depuis le coup d’État de juillet 2023, les relations entre Niamey et Paris ne cessent de se détériorer. Après le départ des troupes françaises, c’est au tour de l’influence économique d’être remise en cause. Les autorités reprochent à Orano son manque de coopération et une posture jugée « ouvertement défavorable » aux intérêts du Niger.
Une compensation est évoquée pour les anciens actionnaires, mais ses modalités restent floues. Ce geste politique fort vise aussi à envoyer un message : le Niger entend désormais maîtriser lui-même l’exploitation de ses ressources stratégiques, à commencer par l’uranium, essentiel tant pour l’économie nationale que pour la filière nucléaire française.
Une nouvelle ère commence, marquée par une volonté de rupture avec les anciennes dépendances et l’affirmation d’un contrôle souverain sur les richesses du sous-sol nigérien.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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