Nando : le ministère mise sur la proximité pour donner toutes leurs chances aux candidats du Grand Prix de la Formalisation

« Nous voulons que chaque candidat parte sur un pied d’égalité, qu’il soit à Ouagadougou ou à Koudougou », a confié un membre de l’équipe de supervision envoyée par le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi.

Depuis lundi 25 août 2025, une mission conduite par le conseiller technique Boniface Dianda sillonne la région de Nando pour suivre la campagne d’appui-conseils destinée aux responsables d’unités économiques informelles. Objectif : accompagner techniquement les candidats au Grand Prix de la Formalisation (GPF) et s’assurer que les critères du concours soient compris partout, même dans les localités éloignées.

Dans les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié, l’équipe a rencontré plusieurs promoteurs d’activités informelles. Encadrés par les directions régionales et provinciales de l’emploi, ces entrepreneurs ont reçu des conseils pratiques sur la gestion, la formalisation et les thématiques du concours. « Cet appui de proximité nous aide à mieux structurer nos projets », confie un responsable d’unité économique.

L’initiative ne se limite pas à Nando. D’autres équipes vont poursuivre le même travail dans les régions du Guiriko et de l’Oubri afin de garantir une couverture nationale. Le ministère, à travers la Direction générale de la promotion de l’emploi (DGPE), veut ainsi renforcer les capacités managériales des acteurs de l’économie informelle et encourager leur transition vers le secteur formel.

Lancé par les plus hautes autorités, le Grand Prix de la Formalisation ambitionne de valoriser les initiatives locales et d’inciter les petits entrepreneurs à franchir le pas vers une économie moderne. Selon Moussa Zoundi, directeur de l’économie informelle, « la formalisation est un levier essentiel pour bâtir un tissu économique durable et inclusif ».

En rappel, l’économie informelle représente encore une part écrasante de l’activité au Burkina Faso. Avec le GPF, le gouvernement espère amorcer un changement progressif et donner à ces milliers de petites unités la possibilité de contribuer pleinement au développement socio-économique du pays.

Oura KANTÉ

Malikunafoni