Mali : un accord historique scelle la réconciliation entre l’État et les partants volontaires du programme d’ajustement structurel
- malikunafoninet
- 4 nov.
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« C’est une page de notre histoire sociale que nous tournons aujourd’hui, avec dignité et responsabilité », a déclaré un représentant syndical lors de la signature du protocole d’accord ce mardi 4 novembre 2025 à Bamako.
Après plus de trente ans d’attente, le Gouvernement du Mali, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et la Coordination des associations des partants volontaires ont officiellement paraphé un protocole d’accord au ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social (#MTFPDS).
La cérémonie, présidée par le ministre du Travail en présence de son homologue de l’Économie et des Finances, du Secrétaire général de l’UNTM et des représentants des partants volontaires, marque l’aboutissement d’un long processus de concertation entamé il y a plusieurs années.
Ce dossier, hérité du programme d’ajustement structurel appliqué entre 1987 et 1993, concernait des milliers d’agents ayant quitté volontairement la Fonction publique dans le cadre des réformes économiques imposées à l’époque. Si ces mesures visaient la restructuration de l’État, elles ont également laissé derrière elles un profond ressentiment social, nourri par des revendications restées sans réponse pendant des décennies.
Conscient des enjeux, le gouvernement avait rouvert le dossier en 2021. Une première avancée avait alors été enregistrée avec la signature d’un procès-verbal de conciliation le 5 février 2021 entre l’État, l’UNTM et le CNPM, avant la création d’une commission conjointe chargée d’examiner les doléances des partants volontaires et de proposer des solutions concrètes.
L’accord signé ce mardi vient ainsi sceller un compromis historique, symbole d’une volonté commune de tourner la page des différends hérités des réformes passées. Il devrait ouvrir la voie à un règlement apaisé des droits des bénéficiaires et contribuer à renforcer la cohésion entre l’administration et les partenaires sociaux.
Cette avancée marque une étape décisive dans la consolidation du dialogue social au Mali, dans un contexte où la confiance entre les acteurs publics et syndicaux demeure un pilier essentiel de la stabilité nationale.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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