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Madagascar : le colonel Michaël Randrianirina, nouveau visage d’un pays en crise

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« Je jure de servir le peuple malgache et de préserver la souveraineté de notre nation. » Ces mots, prononcés solennellement ce vendredi 17 octobre par le colonel Michaël Randrianirina, ont marqué un tournant décisif dans l’histoire politique récente de Madagascar. À 51 ans, cet officier jusque-là peu connu du grand public est devenu le nouvel homme fort de la Grande Île, à la suite d’un coup d’État militaire qui a provoqué la fuite du président Andry Rajoelina.

 

Chef du CAPSAT – le Corps d’Armée des Personnels et des Services Administratifs et Techniques – le colonel Randrianirina s’est imposé comme le visage d’une armée fracturée, mais désormais déterminée à répondre à la colère populaire. Depuis trois semaines, le pays est secoué par de violentes manifestations contre la vie chère et la corruption, faisant au moins 22 morts et une centaine de blessés, selon un rapport de l’ONU.

 

Sous pression des protestataires, une partie de l’armée a fini par se rallier à la rue. Le mouvement, d’abord limité à Antananarivo, s’est rapidement propagé à plusieurs grandes villes, paralysant les institutions. « Nous ne pouvions plus rester spectateurs pendant que le pays sombrait », aurait confié un proche du nouvel homme fort à la presse locale.

 

La France, ancienne puissance coloniale et partenaire historique de Madagascar, a appelé mercredi à ce que « les aspirations profondes du peuple malgache soient entendues ». Paris se dit « préoccupée » par la tournure des événements, tandis que plusieurs capitales africaines appellent à une transition inclusive et pacifique.

 

Peu d’éléments filtrent encore sur les intentions politiques du colonel Randrianirina. Certains observateurs estiment qu’il pourrait former un gouvernement de transition dans les prochains jours, avant l’organisation d’élections anticipées. D’autres redoutent une consolidation du pouvoir militaire.

 

Dans l’attente d’un retour à la stabilité, Madagascar entre dans une nouvelle zone d’incertitude, oscillant entre espoir de renouveau et crainte d’un cycle prolongé de turbulences politiques.

 

Source BFMTV

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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