Les investisseurs omanais séduits par les opportunités énergétiques du Mali

« Notre présence ici traduit la volonté du Sultanat d’Oman d’accompagner le Mali dans sa quête d’indépendance énergétique », a déclaré Abdulwahid Al Murshdi, Directeur général de Sohar International Bank, en marge d’une visite de travail à Bamako.

En séjour au Mali du 7 au 10 octobre, une importante délégation d’investisseurs omanais, conduite par M. Al Murshdi, a été reçue par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Boubacar Diané. Les échanges, qui se sont tenus dans la salle de réunion du département, ont porté sur les perspectives d’investissement dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment l’énergie, les transports, les mines et l’industrie.

La Sohar International Bank, l’un des principaux établissements financiers du Sultanat d’Oman, a exprimé son intérêt pour les solutions de financement de projets prioritaires du gouvernement malien. Elle était accompagnée de partenaires du groupe financier ISPD Kamzar Investment et de consultants du groupe ISPD, dont la présidente Inès Pires et Joël Claude Rowland.

Face à ses interlocuteurs, le ministre Boubacar Diané a dressé un état des lieux sans complaisance du secteur énergétique national, soulignant que « le Mali, pays enclavé, reste tributaire d’un mix dominé à 70 % par le thermique ». Une dépendance que le gouvernement entend inverser, conformément à la vision du Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, pour un Mali énergétiquement souverain.

Afin de concrétiser cette ambition, un groupe de travail a été mis en place pour établir un portefeuille de projets jugés prioritaires. Il s’agit notamment de la centrale de 400 MW au fuel autour de Bamako, des barrages hydroélectriques de Kénié et de Sotuba, du projet solaire de Zantiguila dans la région de Ségou, ainsi que des infrastructures de transport d’énergie.

Le Directeur général de Sohar International Bank a salué la disponibilité et l’esprit d’ouverture des autorités maliennes, tout en promettant la poursuite des discussions techniques entre experts des deux parties. Ces échanges devraient aboutir, selon les deux délégations, à des partenariats concrets capables de renforcer la résilience énergétique du Mali et d’accélérer sa transition vers des sources durables.

Oura KANTÉ

Malikunafoni