Le Mali appelle à un multilatéralisme solidaire et centré sur l’humain à Doha

« L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action concertée pour le bien-être des populations », a lancé Madame Assa Badiallo Touré, Ministre de la Santé et du Développement social, à la tribune du 2ᵉ Sommet mondial sur le Développement social, tenu à Doha ce mercredi 5 novembre 2025.

Porteuse du message du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, et du peuple malien, la ministre a salué l’initiative de l’État du Qatar pour l’organisation de ce rendez-vous international consacré à la refondation des politiques sociales dans un contexte mondial en mutation.

Un quart de siècle après Copenhague, le Mali prône une évaluation honnête des engagements

Trente ans après le premier Sommet de Copenhague, qui plaçait les populations au cœur du développement, le Mali a insisté sur la nécessité d’un regard lucide sur les progrès réalisés et les engagements restés lettre morte.

« Le monde est confronté à des défis plus complexes : crises sécuritaires, économiques, humanitaires, changement climatique, fracture numérique », a rappelé la ministre, appelant à des solutions inclusives et solidaires à l’échelle planétaire.

Le Mali, à travers cette intervention, a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre les résolutions issues des grands cadres internationaux, notamment les Agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union africaine, en lien avec les Assises Nationales de la Refondation et la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale.

Une vision sociale axée sur la justice et la résilience

Dans son allocution, Madame Touré a mis en avant la vision nationale d’un développement durable, équitable et centré sur l’humain.

Parmi les leviers prioritaires évoqués : la politique nationale de l’emploi, la promotion du genre, l’inclusion financière, la modernisation de la justice et le soutien à l’agriculture.

Ces politiques, selon la ministre, traduisent la volonté du gouvernement de renforcer la résilience nationale et d’offrir à chaque Malien les conditions d’une vie digne et productive.

L’AES, levier régional d’un développement concerté

Au niveau régional, le Mali mise sur la synergie d’action au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Niger.

Les trois pays œuvrent ensemble à des projets humanitaires et sociaux pour améliorer les conditions de vie dans les zones touchées par les crises sécuritaires.

Cette coopération, fondée sur la solidarité et la souveraineté partagée, s’inscrit dans une vision de développement social durable adaptée aux réalités du Sahel.

Un appel pour un multilatéralisme renouvelé

En clôture, le Mali a appelé à un multilatéralisme rénové, fondé sur le respect mutuel et l’équité dans les partenariats internationaux.

« Notre ambition est claire : investir dans l’humain, bâtir des sociétés justes et renforcer la cohésion mondiale autour d’un même idéal de solidarité », a conclu la cheffe de la délégation malienne.

Avec cette intervention, Bamako confirme sa position d’acteur engagé pour un développement social inclusif, où chaque nation, grande ou petite, participe à la construction d’un avenir commun fondé sur la dignité et la coopération.

Oura KANTÉ

Malikunafoni