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La Suisse restitue 24 millions d’euros à la Guinée équatoriale : un tournant dans la lutte contre les biens mal acquis

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« Les fonds seront exclusivement destinés à la santé publique. » C’est par cette condition ferme que la justice suisse a annoncé la restitution de 24 millions d’euros à la Guinée équatoriale. Une décision qui met un terme à une procédure ouverte en 2016 contre Teodorin Obiang, vice-président et fils du chef de l’État, poursuivi pour corruption et blanchiment.

 

Des voitures de luxe devenues symbole d’opulence

 

L’affaire avait fait grand bruit : Ferrari, Lamborghini, Bentley, Maserati, McLaren… Au total, 25 bolides de collection saisis par la justice genevoise au domicile de Teodorin Obiang. Ces véhicules, incarnant le faste d’un homme fort du régime, avaient choqué par leur contraste avec la pauvreté persistante d’une large partie de la population équato-guinéenne.

 

De la saisie à la restitution

 

Vendues aux enchères en Suisse, ces voitures ont rapporté 22,8 millions de francs suisses, soit un peu plus de 24 millions d’euros. Un accord conclu fin septembre entre Genève et Malabo a prévu le transfert de la somme au gouvernement équato-guinéen, mais sous haute surveillance : un mécanisme de gouvernance et de suivi indépendant sera mis en place pour s’assurer que l’argent finance bien un programme sanitaire destiné aux populations vulnérables.

 

Un engagement conditionné pour la santé

 

Le projet doit améliorer l’accès aux soins dans quatre provinces de la région continentale, où les infrastructures médicales restent largement insuffisantes malgré l’abondance des revenus pétroliers du pays. Pour les observateurs, il s’agit d’un test grandeur nature sur la capacité de l’État à utiliser des fonds restitués au profit du bien commun.

 

Une pression internationale qui s’accentue

 

Cette restitution n’est pas un cas isolé mais s’inscrit dans une dynamique plus large. En 2021, la Cour internationale de justice avait déjà rejeté une requête de la Guinée équatoriale visant à protéger Teodorin Obiang dans ce dossier. L’accord avec la Suisse illustre ainsi la détermination croissante de la communauté internationale à freiner l’enrichissement illicite de dirigeants au détriment de leurs populations.

 

Une victoire partielle pour la société civile

 

Si le geste reste symbolique au regard des sommes estimées détournées, il est perçu comme une avancée importante par les organisations militantes. Celles-ci espèrent que ce précédent incitera d’autres pays à accélérer la restitution des biens mal acquis. La Guinée équatoriale, elle, est désormais sous le regard attentif des institutions et ONG, qui attendent des actes concrets.

 

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni

1 commentaire

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Invité
02 oct.
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Il faut punir les individus qui s'imagine être supérieur à la population dans son ensemble et l'enfermer dans une prison pour des décennies ou jusqu'à la fin de son décès.

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