La BOAD en mission auprès du ministère de l’Éducation nationale : recueillir les besoins pour mieux accompagner

« Dès que l’éducation et la santé marchent, le pays se porte mieux. » Cette conviction exprimée par Mme Oumeye Sakho, représentante de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), résume bien l’esprit de la rencontre tenue ce vendredi 17 octobre 2025 entre la banque régionale et le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané.

Reçue à Bamako, la délégation conduite par Mme Sakho — accompagnée du nouveau chef de mission résidente au Mali, Amadou Oumar Mballo, et de sa collaboratrice — a échangé avec le ministre sur les besoins prioritaires du secteur éducatif malien. Cette rencontre s’inscrit dans une mission de prospection menée par la BOAD dans le cadre de l’élaboration de son plan stratégique 2026-2030, destiné à mieux répondre aux attentes des pays membres de l’Union.

Le ministre Amadou Sy Savané a salué la disponibilité et l’appui constant de la BOAD, tout en dressant un tableau lucide des défis du système éducatif national. Il a notamment évoqué le manque de salles de classe, de points d’eau, de latrines, de bibliothèques, de manuels scolaires et d’enseignants.

« Notre ambition est de reprendre en main le système éducatif, conformément aux conclusions des États généraux de l’éducation », a-t-il insisté, soulignant aussi la nécessité de renforcer la gouvernance et d’améliorer l’accès à l’école sur tout le territoire.

De son côté, Mme Oumeye Sakho a rappelé que la BOAD intervient dans plusieurs domaines stratégiques : l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, la santé, le système financier et bien sûr l’éducation. Pour elle, soutenir l’école, c’est investir dans l’avenir du continent : « Nous sommes venus écouter, comprendre et recueillir les besoins pour mieux accompagner le Mali dans ses priorités. »

Cette rencontre augure de nouvelles perspectives de partenariat entre le ministère et la banque régionale, dans un contexte où la refondation du système éducatif reste au cœur des politiques publiques. Les prochains mois devraient permettre de traduire ces échanges en projets concrets, au bénéfice des élèves et des enseignants maliens.

Oura KANTÉ

Malikunafoni