L’ONU face aux fractures mondiales : Guterres appelle à des choix décisifs pour l’avenir

« En ces temps de crise, jamais l’Organisation des Nations Unies n’a été aussi indispensable », a lancé António Guterres à l’ouverture du débat général de la 80e session de l’Assemblée générale, mardi à New York. Face aux tensions géopolitiques, aux incertitudes et aux pressions financières, le Secrétaire général a insisté sur le rôle unique de l’ONU comme gardien de la paix et du droit international.

Le chef de l’ONU a exhorté les dirigeants présents à opérer « cinq choix cruciaux » pour redonner sens au multilatéralisme : défendre une paix fondée sur le droit, protéger les droits humains et la dignité, assurer la justice climatique, mettre la technologie au service de l’humanité et renforcer l’institution pour le 21e siècle. Selon lui, un monde multipolaire sans institutions multilatérales solides « ouvre la porte au chaos ».

La présidente de l’Assemblée générale, l’Allemande Annalena Baerbock, a de son côté salué la résilience de l’organisation malgré ses limites. Elle a rappelé que l’ONU reste une « boussole pointant vers la paix, l’humanité et la justice », tout en appelant à une institution plus agile et adaptée aux défis contemporains.

Dans son plaidoyer le plus symbolique, Mme Baerbock a insisté sur la nécessité, pour la première fois en près de 80 ans, de porter une femme au poste de Secrétaire général : « Comment expliquer qu’avec quatre milliards de candidates potentielles, aucune n’ait été choisie ? », a-t-elle interrogé, estimant qu’il en va aussi de la crédibilité de l’Organisation.

À un peu plus d’un an de la fin du mandat de Guterres, les débats de New York marquent donc un tournant. L’avenir de l’ONU se jouera à la fois sur sa capacité à inspirer confiance et sur la réponse des États membres à ces appels à l’unité et au renouveau.

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni