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Guinée : des infrastructures au service d’une émergence maîtrisée

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Des routes aux rails, de l’eau à l’électricité, la Guinée se transforme à grande vitesse. Sous le leadership du président Mamadi Doumbouya, le pays parie sur une stratégie volontariste d’investissement dans les infrastructures pour impulser son développement et renforcer sa souveraineté.

 

Longtemps à la traîne dans la dynamique ouest-africaine, la Guinée veut rattraper son retard et ouvrir une nouvelle ère économique. Partout dans le pays, les chantiers se multiplient : lignes ferroviaires, ports, réseaux d’eau potable, centrales électriques, transports urbains. Cette mobilisation générale vise à consolider les bases d’une croissance inclusive et résiliente.

 

Simandou, colonne vertébrale du développement minier

 

Symbole de cette ambition, le projet Simandou se positionne comme un levier stratégique. Ce gigantesque gisement de fer, situé dans le sud-est du pays, suscite l’attention du monde entier. Mais pour que son exploitation profite pleinement à la Guinée, les autorités ont fait le choix d’un développement intégré : une ligne de chemin de fer de 650 km en construction reliera les mines à un port en eau profonde en cours d’aménagement à Morebaya.

 

Pour le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, ce projet incarne la vision d’un développement multimodal. « Morebaya n’est pas seulement un port, c’est un carrefour stratégique pour le rail, la route et le maritime. Il concrétise des décennies d’attente et de volonté politique », a-t-il déclaré lors d’une récente visite de terrain.

 

Services de base : une amélioration visible

 

Au-delà du secteur extractif, la transformation touche aussi la vie quotidienne des Guinéens. Le gouvernement entend électrifier près de 300 localités supplémentaires, avec l’appui de la Banque mondiale, qui a récemment accordé un financement de 132 millions de dollars. Plus de 1,5 million de personnes devraient ainsi bénéficier d’un accès fiable à l’électricité dans les prochaines années.

 

L’accès à l’eau potable progresse également. À Conakry, le Projet urbain eau de Guinée a permis à des milliers de familles d’améliorer leur approvisionnement, grâce à la pose de compteurs et au renforcement des capacités techniques dans le secteur hydraulique.

 

Côté mobilité urbaine, 300 nouveaux bus seront bientôt mis en circulation dans la capitale pour réduire les embouteillages et faciliter les déplacements, répondant ainsi à une demande pressante des usagers.

 

Une gouvernance modernisée du secteur des transports

 

Pour accompagner ces mutations, l’État a revu l’architecture du secteur des transports en créant des entités de régulation propres à chaque domaine : maritime, ferroviaire, aérien. L’objectif est clair : mieux planifier, mieux contrôler et garantir la qualité des services. Cette réforme structurelle traduit une volonté affirmée de repositionner l’État comme moteur du développement national.

 

Une vision axée sur la souveraineté et l’efficacité

 

La démarche guinéenne se distingue par une volonté de valoriser les ressources nationales tout en investissant dans les infrastructures de base. En renforçant ses capacités internes, le pays cherche à sortir d’un modèle de dépendance extérieure pour se doter d’outils durables de croissance et de justice sociale.

 

Dans un environnement régional en pleine recomposition, la Guinée veut s’imposer non plus comme un simple exportateur de matières premières, mais comme un acteur structurant d’une Afrique de l’Ouest intégrée et moderne.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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