Guerre en Ukraine : Moscou réclame une reconnaissance internationale de ses annexions, Kiev dénonce « de vieux ultimatums »
- malikunafoninet
- il y a 2 jours
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« Poutine montre son impunité », a réagi Volodymyr Zelensky après la vague de frappes qui a visé l’Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi. Selon l’armée de l’air ukrainienne, plus de 500 drones et missiles ont été tirés, causant des coupures massives d’électricité, notamment dans la région de Tcherniguiv où 30.000 habitants sont plongés dans le noir.
Dans le même temps, la diplomatie russe a réitéré ses conditions pour une paix « durable » : la reconnaissance internationale des territoires annexés par Moscou. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé dans une interview publiée mercredi que « les nouvelles réalités territoriales doivent être reconnues et formalisées conformément au droit international ». La Russie exige toujours la cession de quatre régions ukrainiennes annexées en 2022, en plus de la Crimée, et le renoncement de Kiev à l’OTAN.
Une position inacceptable pour l’Ukraine. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Andrïi Sybiga, a fustigé « une nouvelle série de vieux ultimatums », dénonçant une absence de volonté réelle de négocier. Selon lui, seule une pression accrue, par de nouvelles sanctions, pourrait freiner « l’appétit » de Moscou.
Cette démonstration de force militaire intervient alors que Vladimir Poutine était en visite en Chine. Pour les autorités ukrainiennes, le timing n’est pas anodin : il s’agit de montrer que la Russie peut frapper massivement malgré les pressions internationales. « Ces attaques exigent une réponse claire du monde », a martelé Zelensky, en appelant les alliés à intensifier la pression économique sur Moscou.
Alors que le conflit est enlisé depuis plus de deux ans, la Turquie a rappelé la semaine dernière que Moscou s’était dit prêt à geler les combats dans le sud du pays, sans céder sur le Donbass. Une perspective que Kiev continue de rejeter, exigeant le retrait complet des forces russes de son territoire, aujourd’hui occupé à près de 20 %.
La prochaine étape pourrait se jouer sur le terrain diplomatique. Le président ukrainien doit rencontrer dans les prochains jours les dirigeants des pays baltes et nordiques, afin de coordonner une nouvelle réponse commune face aux ultimatums de Moscou.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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