EXPLOITATION MINIÈRE : LE MALI VEUT REPRENDRE LE CONTRÔLE DE SES RICHESSES
- malikunafoninet
- 13 juin
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« Chaque gramme de minerai doit désormais servir la souveraineté économique du pays », déclarent les autorités de la Transition, déterminées à mettre fin à l’ère du bradage des ressources.
Depuis plus d’un an, le Mali opère un tournant historique dans sa politique minière. Porté par une volonté affirmée de justice sociale et de contrôle national, le gouvernement de la Transition entend bâtir une véritable industrie extractive malienne, structurée et bénéfique pour les populations.
Symbole de ce changement, la mine de lithium de Goulamina, inaugurée en 2024, positionne le Mali comme acteur clé de la transition énergétique mondiale. Avec 52 millions de tonnes de réserves prouvées, le pays compte produire plus de 800 000 tonnes de spodumène par an. Le projet, piloté avec le groupe chinois Ganfeng Lithium, prévoit la transformation locale du minerai à Dioïla, et la création de milliers d’emplois directs et indirects.
Mais cette ambition ne s’arrête pas au lithium. L’or, principal produit d’exportation du Mali, fait aussi l’objet d’une réforme en profondeur. Les autorités souhaitent encadrer l’orpaillage artisanal, tout en valorisant l’or à travers une industrie nationale de transformation.
Le nouveau Code minier adopté en 2023 consacre plusieurs mesures fortes : obligation de traitement local, augmentation de la part de l’État jusqu’à 35 %, création de joint-ventures locales, et mise en place d’un Fonds souverain minier.
Avec l’appui de la Chine et des pays de l’AES, le gouvernement multiplie les projets pilotes de transformation de l’or, du lithium ou encore du manganèse. L’objectif est clair : faire des ressources minières un moteur de développement endogène et non une rente captée par l’extérieur.
Par
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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