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Tragédie sur la RN50 : le désert algérien frappé par l’un des accidents les plus meurtriers de l’année

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« Nous sommes ici pour nous assurer que chaque blessé reçoit les soins nécessaires. » Cette déclaration ferme du ministre de l’Intérieur Saïd Sayoud, dimanche à Béchar, illustre la gravité du drame routier qui a secoué le sud-ouest algérien ce week-end.

 

Un bus de transport assurant la liaison Béchar–Tindouf s’est renversé samedi en plein désert, à environ 25 kilomètres de Boulaadam, sur la RN50, un axe long et monotone souvent pointé du doigt pour sa dangerosité. Le nouveau bilan communiqué par les autorités fait état de 14 morts et 35 blessés, un des accidents les plus lourds enregistrés cette année dans la région.

 

Une intervention d’urgence dans un environnement hostile

 

L’accident s’est produit en début d’après-midi, dans une zone où les distances entre localités compliquent l’acheminement rapide des secours. Les équipes de la Protection civile ont dû mobiliser d’importants moyens pour évacuer les victimes vers les établissements hospitaliers de Béchar et Béni-Abbès, où les premiers blessés ont été admis dans un état critique.

 

Selon les premiers témoignages recueillis sur place, le bus aurait dérapé avant de se renverser, un scénario malheureusement fréquent sur ces routes désertiques, où la fatigue des conducteurs, la vitesse ou l’état des véhicules peuvent transformer un simple trajet en cauchemar.

 

Les ministres au chevet des victimes

 

Informé du drame, le Président Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’envoi immédiat d’une délégation gouvernementale.

Saïd Sayoud, ministre de l’Intérieur, et Mohamed Seddik Aït Messaoudene, ministre de la Santé, se sont rendus dimanche à Béchar pour suivre la situation de près.

 

Les deux responsables ont d’abord visité l’hôpital Tourabi Boudjemaa, où six blessés sont pris en charge, avant de se rendre au centre hospitalier militaire régional Dahmani Slimane, où sont hospitalisés quatre autres victimes. Ils étaient accompagnés des autorités locales civiles et militaires.

 

Le ministre de la Santé a assuré que « les capacités médicales des établissements visités sont adaptées à la gestion de ce type d’accident », confirmant que des renforts sanitaires ont été mobilisés si nécessaire. La délégation a ensuite poursuivi sa visite à Béni-Abbès pour rencontrer les autres blessés et présenter ses condoléances aux familles éprouvées.

 

Hommages officiels et enquête en cours

 

Le Général d’Armée Saïd Chanegriha ainsi que le président de l’Assemblée populaire nationale ont adressé leurs condoléances aux proches des victimes, soulignant la nécessité d’améliorer la sécurité sur les axes du Sud.

 

Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie nationale pour déterminer les causes exactes du renversement. Les autorités rappellent régulièrement les défis liés aux longues routes rectilignes du désert : somnolence, vitesse excessive, usure des véhicules, absence d’aires de repos aménagées.

 

Une tragédie qui relance le débat sur la sécurité routière dans le Sud

 

Ce drame pourrait raviver les discussions autour de la sécurisation des axes sahariens et des mesures de prévention pour les transports interwilayas. Plusieurs organisations locales appellent déjà à une meilleure surveillance technique des bus et à une formation renforcée des chauffeurs opérant dans ces zones reculées.

 

Tandis que les familles enterrent leurs morts et que les blessés sont pris en charge, les autorités devront tirer les enseignements d’un accident qui, une nouvelle fois, rappelle la vulnérabilité des voyageurs sur les routes du désert algérien.

 

Oura KANTE

Malikunafoni

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