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Bénin : le gouvernement déjoue une tentative de coup d’État

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« Le président est en sécurité et la situation est sous contrôle », a assuré dimanche 7 décembre le ministre béninois de l’Intérieur, Allassane Séidou, après une tentative de coup d’État qui a brièvement secoué Cotonou.

 

Tôt dans la matinée, un groupe de militaires se présentant comme le « Comité militaire pour la refondation » (CMR) avait annoncé sur la télévision publique le renversement du président Patrice Talon, la suspension de la Constitution et de tous les partis politiques, et la désignation du lieutenant-colonel Pascal Tigri comme chef du comité. Des coups de feu ont été signalés au camp Guezo, près de la résidence officielle du président, selon l’ambassade de France relayée sur X.

 

La réaction du gouvernement a été immédiate. Selon le ministre de l’Intérieur, « un groupuscule de soldats a engagé une mutinerie dans le but de déstabiliser l’État et ses institutions ». Les forces armées, loyales au président, ont repris le contrôle, empêchant la tentative de coup d’État de réussir. Treize personnes ont été arrêtées, dont douze impliquées dans l’assaut contre la télévision nationale, ainsi qu’un ancien militaire radié des effectifs.

 

Le ministre des Affaires étrangères a également rassuré l’opinion, précisant que le président Talon était en sécurité et que l’essentiel de l’armée demeurait fidèle. Des sources de l’AFP indiquent que le CMR ne contrôlait en réalité que la chaîne publique et qu’il s’agissait d’un petit groupe isolé.

 

Surnommé « le roi du coton », Patrice Talon, 67 ans, est au pouvoir depuis 2016 et avait annoncé son départ à l’issue de son second mandat, lors des élections prévues en avril 2026. À l’approche de ce scrutin, plusieurs voix l’accusent de verrouiller le jeu politique, notamment après le rejet de la candidature de l’opposant Renaud Agbodjo, laissant Romuald Wadagni, ancien ministre des Finances et candidat du parti présidentiel, en position de favori.

 

Cette tentative avortée de coup d’État rappelle la fragilité du climat politique béninois à quelques mois d’une élection cruciale et l’importance de maintenir la stabilité et la confiance des citoyens dans leurs institutions.

 

Courrier international

Oura KANTE

Malikunafoni

 

 

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