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De Madagascar au Maroc : la génération Z bouscule l’ordre établi

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« Nous n’avons plus peur », criaient les jeunes manifestants de Tananarive avant la chute du président Andry Rajoelina. En quelques semaines, la génération Z malgache a transformé la colère populaire en un mouvement capable d’ébranler le pouvoir. À présent, c’est au Maroc qu’une nouvelle vague, baptisée Gen Z 212, s’organise et secoue les certitudes du royaume chérifien.

 

Madagascar : la jeunesse qui a fait tomber un président

 

Née sur les réseaux sociaux, la contestation malgache a d’abord ciblé les coupures d’eau et d’électricité avant de s’élargir à la corruption et au népotisme. Face à l’ampleur de la colère, Andry Rajoelina a multiplié les gestes d’apaisement : limogeage du gouvernement, promesse de dialogue… en vain.

La rue a tenu bon. Le 25 septembre 2025, la situation bascule : une unité d’élite, le CAPSAT, se rallie aux manifestants, le Parlement vote la destitution du chef de l’État, et un gouvernement de transition voit le jour sous la houlette du colonel Michael Randrianirina. Pour beaucoup, c’est une victoire symbolique d’une jeunesse connectée et organisée, qui a su faire vaciller un pouvoir présidentiel ancré depuis plus d’une décennie.

 

Maroc : le réveil numérique d’une génération frustrée

 

À des milliers de kilomètres, les mêmes signaux apparaissent. Le mouvement Gen Z 212, formé sur TikTok, X et Discord, dénonce la dégradation des services publics et la cherté de la vie. L’émotion a explosé après le décès de plusieurs femmes enceintes à Agadir, faute de soins.

Sans chef officiel, cette génération revendique une action citoyenne et apolitique, mais critique la corruption, le manque de transparence et les inégalités persistantes. Si le roi Mohammed VI reste pour l’instant à l’écart des attaques directes, le malaise touche le cœur du système : l’absence de perspectives économiques et sociales pour une jeunesse qui se sent abandonnée.

 

Un parallèle révélateur

 

Le précédent malgache nourrit les imaginaires. Là où les institutions se montrent perméables à la pression populaire, les jeunes peuvent imposer un changement politique. Mais au Maroc, la monarchie dispose d’un socle historique et religieux bien plus solide que le régime de Rajoelina.

Reste une question : que se passera-t-il si la contestation continue de grandir ? Le Gen Z 212 n’a peut-être pas l’intention de renverser le roi, mais il redéfinit déjà les frontières du discours politique, rappelant qu’aucune autorité n’est à l’abri d’une génération qui refuse de se taire.

 

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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