Côte d’Ivoire : une campagne présidentielle sous haute tension

« La qualité de votre discours, la pertinence de vos propositions et la noblesse de votre engagement seront vos meilleurs atouts. » Par ces mots, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a donné le ton d’une campagne présidentielle placée sous le signe de la vigilance et de la retenue.

À partir de ce 10 octobre à minuit, la Côte d’Ivoire entre officiellement dans la période de campagne pour l’élection présidentielle de 2025. Mais le climat politique s’annonce déjà tendu : plusieurs figures majeures de l’opposition ont vu leurs candidatures invalidées, attisant les frustrations au sein de leurs partisans.

Face à cette situation, les autorités ont rappelé les règles de la compétition : respect de la Constitution, interdiction de tout discours de haine, de tribalisme ou d’incitation à la discrimination. Le message est clair — la CEI veut éviter toute dérive verbale susceptible de raviver les fractures du passé.

Les syndicats, les associations de journalistes et plusieurs organisations de la société civile ont, eux aussi, appelé les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité. Tous redoutent un climat de tension à mesure que s’approche le scrutin présidentiel, prévu dans quelques semaines.

Alors que les meetings s’annoncent déjà dans les grandes villes du pays, le véritable défi pour les candidats sera sans doute de convaincre sans diviser, dans une Côte d’Ivoire où le souvenir des crises électorales reste encore vif.

RT en Français

Oura KANTÉ

Malikunafoni