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Côte d’Ivoire : le “Front commun” mobilise à Yopougon pour une présidentielle inclusive

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La commune de Yopougon a été, ce samedi 9 août 2025, le théâtre d’une mobilisation d’envergure rassemblant plusieurs milliers de militants et sympathisants issus de divers partis de l’opposition ivoirienne. Sous la bannière du « Front commun », une coalition créée en juin dernier par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) et le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), les participants ont défilé pour réclamer une réforme en profondeur du système électoral.


Un déploiement sécuritaire massif

Dès les premières heures de la matinée, un important dispositif sécuritaire a été mis en place. Des unités de police, de gendarmerie et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont pris position le long de l’itinéraire, des carrefours stratégiques et des zones jugées sensibles. Des cordons de sécurité délimitaient la zone de marche tandis que des patrouilles assuraient un suivi constant du cortège. Cette présence a permis de prévenir toute tension et d’assurer un encadrement strict du déroulement.


Une marche dans le calme

Contrairement à certaines craintes exprimées en amont, la manifestation s’est déroulée dans un climat de discipline et de respect mutuel. Les participants, vêtus aux couleurs de leurs formations respectives, scandaient des slogans appelant à une élection « inclusive, transparente et apaisée ». Des pancartes et banderoles affichaient les principales revendications, dont la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et l’inscription sur les listes électorales de figures politiques majeures comme Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro ou Charles Blé Goudé.


Des leaders appelant à la retenue

Plusieurs personnalités politiques ont pris part à la marche, parmi lesquelles Yohou Dia Houphouet Augustin, Hubert Oulai, Sébastien Djédjé Dano et Koné Katinan. Tous ont tenu à rappeler aux manifestants l’importance de maintenir une posture pacifique et de ne pas céder à la provocation. Le mot d’ordre était clair : faire passer un message politique fort tout en évitant tout débordement.


Des militants revendiquant leur pacifisme

Au sein du cortège, de nombreux participants ont tenu à réaffirmer que leur mouvement n’avait pas vocation à créer des troubles. Pour ces militants, le rassemblement de Yopougon démontre qu’une mobilisation d’ampleur peut se dérouler dans le respect des règles et dans un climat de sérénité, même en période de tensions politiques. Certains ont salué l’attitude des forces de l’ordre, jugée « professionnelle » et « respectueuse ».


Le “Front commun” en ligne de mire de 2025

Créé le 19 juin dernier, le « Front commun » entend fédérer l’opposition autour de revendications communes avant la prochaine élection présidentielle. Ses initiateurs estiment que des réformes électorales, notamment au sein de la CEI, sont indispensables pour garantir l’égalité des chances entre candidats et la crédibilité du scrutin. La mobilisation de Yopougon constitue, selon plusieurs observateurs, un test grandeur nature pour la capacité de cette alliance à rassembler au-delà de ses bases traditionnelles.


En choisissant la plus grande commune d’Abidjan pour sa première grande démonstration de force, le Front commun envoie un signal clair : la campagne pour une présidentielle inclusive est bel et bien lancée, et ses acteurs comptent inscrire la question des réformes électorales au centre du débat politique national.


Oura KANTÉ

Malikunafoni

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