CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DE LA RÉUNION DES MINISTRES DE LA JUSTICE DE L’AES : UN PAS DE PLUS VERS UNE JUSTICE COMMUNE

« Le droit est au service de la marche radieuse du peuple de l’AES pour sa souveraineté et sa dignité. » C’est par ces mots que le ministre burkinabè de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a ouvert la première réunion des ministres de la Justice des pays membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce jeudi 29 mai 2025 à Bamako.

Sous la présidence du Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, cette rencontre historique vise à jeter les bases d’une coopération juridique et judiciaire renforcée entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. L’objectif : harmoniser les systèmes de justice face à des menaces partagées, telles que le terrorisme, le blanchiment d’argent, la prolifération des armes et la criminalité transnationale organisée.

Le ministre nigérien de la Justice, Alio Daouda, a salué cette initiative qui, selon lui, permet de « penser un mécanisme et un système communs pour inverser les situations qui nuisent à la sécurité et à la durabilité de l’espace AES ».

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’adapter les systèmes juridiques des trois pays aux enjeux actuels, afin d’offrir une réponse pénale harmonisée, en complément des efforts militaires. Une telle dynamique, selon lui, contribuera à asseoir une justice efficace, garante des droits humains et du développement social et économique.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du pilier « Développement » de la Confédération. Ses conclusions viendront renforcer les acquis de l’AES dans plusieurs domaines stratégiques, a conclu le chef du gouvernement, avant d’annoncer que les recommandations seront transmises au président en exercice de la Confédération, le Général de Corps d’Armée Assimi Goïta.

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni