Cameroun : Issa Tchiroma Bakary dénonce une “forfaiture électorale” et appelle à la défense du vote populaire
- malikunafoninet
- 20 oct.
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« Ce n’est pas ma victoire, c’est celle du peuple camerounais », a lancé Issa Tchiroma Bakary, se présentant comme le “candidat du peuple”, dans une allocution prononcée ce 19 octobre à Yaoundé.
Une semaine après le scrutin présidentiel du 12 octobre, le climat politique reste tendu au Cameroun. Alors que les résultats officiels tardent à être publiés, le candidat Issa Tchiroma Bakary dénonce des “manœuvres honteuses et répétées” visant, selon lui, à “voler la voix du peuple”.
“Une élection confisquée”
Dans une déclaration solennelle retransmise depuis Yaoundé, l’ancien ministre de la Communication a affirmé que les Camerounais avaient “choisi le changement, l’alternance et la transition”, mais que leur volonté était aujourd’hui “confisquée”.
Il cite notamment des bourrages d’urnes, des procès-verbaux falsifiés et des résultats invraisemblables dans certaines régions, comme le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, en proie à la guerre depuis plusieurs années.
« Comment un peuple qui souffre sous les balles pourrait-il plébisciter le régime qu’il combat ? », a-t-il interrogé, dénonçant ce qu’il qualifie d’“insulte à l’intelligence du peuple”.
Un appel au Conseil constitutionnel
S’adressant directement au Président du Conseil constitutionnel, Issa Tchiroma a lancé un appel à la conscience et à la responsabilité :
« Vous avez entre vos mains l’avenir d’une nation », a-t-il déclaré, exhortant les juges à “valider la vérité des urnes” et à ne pas “cautionner la fraude”.
Selon lui, les preuves d’irrégularités circulent déjà dans tout le pays et démontrent que “le peuple a massivement voté pour le changement”.
Un message à Paul Biya et à la communauté internationale
L’ancien porte-parole du gouvernement a également interpellé le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Dans un ton à la fois ferme et respectueux, il lui a demandé de “quitter le pouvoir avec honneur”, estimant qu’il lui reste “une seule chance : celle de sortir par la grande porte”.
« Vous avez toujours déclaré être un mendiant de la paix. Alors quittez le pouvoir avant qu’il ne vous quitte », a-t-il ajouté.
Tchiroma a ensuite élargi son message à la communauté internationale, citant le Nigeria, le Tchad, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies, la France et les États-Unis.
Il les a exhortés à ne pas rester silencieux, affirmant que “le silence cautionne la dictature” et que leur voix pouvait “protéger la paix” au Cameroun.
“Le peuple va défendre sa victoire”
Clôturant son discours sur un ton résolument combatif, Issa Tchiroma Bakary a promis de “défendre coûte que coûte la victoire du peuple”, tout en appelant ses partisans au calme et à la discipline.
« Ce n’est pas moi qui ai gagné, c’est vous », a-t-il insisté, avant d’assurer qu’il ne trahirait pas la confiance de ceux qui ont voté pour lui.
« Le peuple a gagné, le peuple doit célébrer sa victoire », a-t-il conclu, promettant de “tourner la page du mensonge” et d’ouvrir “une nouvelle ère pour un Cameroun libre, uni et réconcilié.”
Source News Afrique
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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