Burkina Faso – OCI : une aide humanitaire de 144 000 dollars pour les déplacés internes de Kaya

« Le Burkina Faso regagnera bientôt la paix tant attendue », a promis Mohammed bin Suleiman Aba Al-Khail, directeur exécutif du Fonds de Solidarité Islamique (FSI), samedi soir à Ouagadougou. À l’occasion de sa visite, il a signé deux accords de financement avec le gouvernement burkinabè, pour un montant global de 144 000 dollars.

Cette enveloppe, issue du FSI — un organe de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) —, sera directement orientée vers l’amélioration des conditions de vie des populations déplacées internes dans la région de Kaya, l’une des zones les plus touchées par l’insécurité.

Deux projets ciblés pour les déplacés internes

Concrètement, 100 000 dollars seront consacrés au soutien de l’éducation, de la santé et de l’hébergement dans les sites d’accueil. Les 44 000 dollars restants financeront des forages d’eau, afin de répondre à l’un des besoins les plus urgents des familles déplacées : l’accès à l’eau potable.

Pour le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, cette aide dépasse la simple dimension financière. « La visite de la délégation sur le terrain est un signal fort. Voir la réalité vécue par les déplacés permet de mieux orienter les actions et de proposer des solutions durables », a-t-il déclaré lors de la cérémonie.

La solidarité islamique en action

La mission de l’OCI au Burkina Faso illustre la volonté de l’organisation d’aller au-delà du soutien institutionnel. Elle s’inscrit dans une logique de solidarité active face à la crise humanitaire qui frappe le pays, où plus de 2 millions de personnes sont déplacées internes, selon les chiffres officiels de 2025.

Le directeur exécutif du FSI a insisté sur la détermination de son institution à accompagner le Burkina Faso dans cette période de turbulences. « Vous avez désormais des alliés qui marcheront à vos côtés », a-t-il assuré.

Un partenariat appelé à se renforcer

Au-delà de ces accords, Ouagadougou et l’OCI entendent approfondir leur coopération dans le domaine du développement socio-économique. Le chef de la diplomatie burkinabè a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à multiplier les initiatives conjointes avec l’organisation, estimant que ce partenariat repose sur « une base solide et dynamique ».

Cette nouvelle contribution du Fonds de Solidarité Islamique, bien que modeste au regard de l’ampleur des besoins, constitue un geste de soutien significatif pour des milliers de familles contraintes à l’exil intérieur. Elle rappelle surtout que la solidarité internationale reste un levier indispensable dans la quête de solutions à la crise humanitaire et sécuritaire que traverse le Burkina Faso.

Oura KANTÉ

Malikunafoni