top of page

Burkina Faso : la CIL renforce les compétences de ses agents pour mieux protéger les données personnelles

ree

Dans un contexte marqué par l’essor des technologies numériques et la montée des cybermenaces, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) du Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de sécurisation de l’espace numérique. Ce mercredi 9 juillet 2025, elle a lancé une formation spécialisée en investigation sur sources ouvertes (OSINT), destinée à renforcer les capacités techniques de ses agents.

 

Présidée par Dr Halguièta Nassa/Trawina, la cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence du commissaire principal Bantida Samire Yoni, commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), partenaire clé dans cette démarche.

 

Une montée en compétence face aux défis du cyberespace

 

Pour la CIL, cette session de formation ne se limite pas à un programme pédagogique classique. Il s’agit d’un outil stratégique dans la construction d’une institution mieux préparée à prévenir, détecter et réagir aux atteintes à la vie privée et aux violations de données personnelles. L’OSINT permet en effet de collecter des informations à partir de sources accessibles au public, tout en respectant les cadres éthique et juridique.

 

Dans son discours, la présidente de la CIL a insisté sur la nécessité pour les acteurs publics de s’approprier les outils modernes d’analyse et de surveillance afin d’anticiper les menaces numériques et d’agir en toute légalité. Elle a salué le rôle fondamental de la BCLCC dans ce processus, qualifiant le partenariat entre les deux structures de « socle pour un numérique sécurisé, éthique et respectueux des libertés ».

 

Vers une synergie entre régulation et lutte opérationnelle

 

Le commandant de la BCLCC a, pour sa part, souligné l’importance de cette formation dans le renforcement de la résilience institutionnelle face à des menaces de plus en plus complexes et transnationales. Il a salué l’engagement de la CIL et la motivation des agents, tout en mettant en valeur l’expertise des formateurs mobilisés pour transmettre un savoir-faire pratique, adapté aux réalités du terrain.

 

La convergence des missions de la CIL et de la BCLCC, l’une régulatrice, l’autre opérationnelle, apparaît comme un atout stratégique dans la gouvernance numérique du pays. Ensemble, les deux entités entendent bâtir un cadre de réponse plus structuré face à la cybercriminalité et aux atteintes à la protection des données.

 

Une vision d’avenir pour la protection des droits numériques

 

Au-delà de l’acquisition de compétences, cette initiative traduit la volonté de la CIL de développer une culture professionnelle fondée sur la vigilance, l’éthique et la réactivité. À travers des ateliers interactifs, des études de cas et des exercices pratiques, la formation vise à faire des agents formés de véritables sentinelles du numérique.

 

Cette dynamique s’inscrit dans une vision plus large de renforcement de la gouvernance numérique au Burkina Faso, où la protection des droits fondamentaux en ligne devient un impératif. Pour les autorités, la transformation digitale ne saurait se faire au détriment de la vie privée et de la sécurité des citoyens.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note*
bottom of page