Burkina Faso : entre guerre informationnelle et avancées militaires, la lutte contre le terrorisme se poursuit
- malikunafoninet
- 30 juin
- 2 min de lecture

« Les rumeurs sapent la confiance et démoralisent nos forces. Mais sur le terrain, les résultats parlent d’eux-mêmes », confie un officier burkinabè impliqué dans les opérations de sécurisation à l’Est du pays.
Alors que le Burkina Faso continue de mener une contre-offensive soutenue contre les groupes terroristes, une autre bataille, plus insidieuse, fait rage : celle de la désinformation. Sur les réseaux sociaux et dans certains médias d’opposition, des discours alarmistes annoncent l’effondrement de l’État, l’encerclement de la capitale Ouagadougou ou encore des dérives de l’armée envers les civils.
Des figures comme le blogueur Naïm Touré relayent, depuis début juin, des thèses affirmant que le régime d’Ibrahim Traoré serait en « désintégration », en écho à des centres d’analyse occidentaux. Certaines attaques, comme celle contre Djibo ou Diapaga, sont amplifiées ou déformées, donnant l’impression d’un État débordé, malgré les échecs réels des djihadistes sur le terrain.
Cette campagne de désinformation, souvent alignée sur la rhétorique des anciens alliés occidentaux, présente les autorités de transition comme répressives et inefficaces, tout en minant les efforts de mobilisation populaire. Des vidéos non vérifiées montrant des abus supposés de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sont diffusées en boucle, nourrissant les récits des groupes djihadistes qui cherchent à recruter parmi les populations peules.
Pourtant, la situation stratégique évolue favorablement. Depuis le début de 2025, plus d’un million de déplacés ont regagné leurs localités et plusieurs villes clés, dont Di, Lanfiera, Guiédougou et Diapaga, ont été reprises par l’armée. Les régions centrales sont désormais épargnées par les attaques et les forces armées ont regagné le contrôle d’environ 70 % du territoire national.
Sur le terrain, les opérations antiterroristes s’intensifient. L’armée, renforcée par de nouveaux équipements et une coopération régionale accrue, modernise ses capacités et restaure progressivement les zones libérées. Face à cela, les groupes terroristes, en perte de terrain, multiplient les tactiques de bouclier humain et les représailles contre les villages soupçonnés de coopération avec l’État.
Dans cette guerre hybride où s’entremêlent les armes et les mots, le Burkina Faso revendique son droit à la souveraineté et à la narration de ses propres réalités, bien loin des prismes idéologiques extérieurs.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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