Burkina Faso : Des partenariats stratégiques à Awaza pour renforcer la coopération internationale
- malikunafoninet
- 10 août
- 2 min de lecture

« Il faut valoriser le potentiel des migrants au lieu de les considérer comme un problème » : cette conviction forte du ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, résume l’esprit des échanges qu’il a eus lors de sa récente mission à Awaza, au Turkménistan.
Du 7 au 9 août 2025, le chef de la diplomatie burkinabè a multiplié les rencontres avec des représentants de pays amis et d’organisations internationales. L’objectif principal : renforcer la position diplomatique du Burkina Faso sur la scène mondiale et maximiser les opportunités de coopération, tant bilatérale que multilatérale.
Lors de ses discussions avec Ana Isabel Xavier, Secrétaire d’État portugaise aux Affaires étrangères, le ministre Traoré a insisté sur l’importance d’intensifier les liens entre Ouagadougou et Lisbonne. Cette relation, déjà solide, s’inscrit dans une dynamique de soutien mutuel accrue dans les instances internationales, notamment au sein des Nations Unies. Un partenariat similaire a été abordé avec Josef Schellhorn, Secrétaire d’État autrichien, qui a réaffirmé la volonté de Vienne de renforcer ses liens avec le Burkina Faso et, plus largement, avec l’ensemble des pays membres de l’Agence pour l’Énergie et la Sécurité (AES).
Mais la coopération du Burkina Faso ne se limite pas aux pays bilatéraux. Dans le cadre des relations multilatérales, le ministre a rencontré plusieurs acteurs clés du système des Nations Unies. À commencer par Pär Liljert, directeur du Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) auprès de l’ONU. Les deux responsables ont échangé sur les perspectives d’un partenariat renouvelé, mettant l’accent sur une gestion des flux migratoires plus humaine et innovante. Pour le ministre Traoré, les migrants représentent avant tout une force de développement à exploiter, et non un fardeau à gérer.
Par ailleurs, une attention particulière a été portée à l’intégration des nouvelles technologies dans le développement national. C’est dans ce cadre qu’il a reçu Deodat Maharaj, directeur général de la Banque des Technologies des Nations Unies pour les Pays les Moins Avancés. Cette institution prépare une mission d’évaluation au Burkina Faso, qui vise à identifier les besoins précis du pays pour mieux utiliser les outils technologiques dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’éducation et la santé.
Enfin, le ministre burkinabè a rencontré Dulguun Damdin-Od, directeur exécutif du Groupe de réflexion international dédié aux pays en développement sans littoral (PDSL). Ce dernier a invité le Burkina Faso à s’impliquer activement dans les activités de ce groupe, afin de partager ses expériences et enrichir le dialogue sur les défis spécifiques rencontrés par les États enclavés.
Ce séjour d’échanges à Awaza souligne la volonté du Burkina Faso de se positionner comme un acteur dynamique sur la scène diplomatique, capable de nouer des alliances diversifiées, tout en promouvant des approches innovantes pour son développement. Dans un contexte mondial marqué par des défis complexes, cette stratégie de coopération multiple apparaît comme un levier essentiel pour renforcer la stabilité et la prospérité du pays.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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