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Bougouni : le Mali s’impose comme nouvelle puissance africaine du lithium

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« Le Mali franchit une nouvelle étape dans son ambition de bâtir une économie minière diversifiée et souveraine », a déclaré le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, lors de l’inauguration, ce lundi 3 novembre 2025, de la deuxième mine de lithium de Bougouni.

 

Cet événement marque un tournant dans la stratégie nationale de valorisation des ressources minières, moins d’un an après l’ouverture officielle du site de Lithium du Mali SA, en décembre 2024. Devant un public nombreux, venu saluer la vision des autorités, le chef de l’État a réaffirmé la place du secteur minier au cœur du développement économique du pays.

 

Le projet, fruit d’un partenariat stratégique entre le Mali, la Chine et le Royaume-Uni, fait du pays un acteur désormais incontournable du marché mondial du lithium — métal clé de la transition énergétique.

 

Une montée en puissance rapide

 

Avec une participation de 35 % dans le capital de la société Les Mines de Lithium de Bougouni, le Mali confirme sa volonté de conserver la maîtrise de ses ressources naturelles. Selon le ministre des Mines, le Pr Amadou Keïta, la combinaison des productions des deux mines de Bougouni portera, dès 2026, la capacité nationale à près de 590 600 tonnes de concentré de spodumène, propulsant le Mali au premier rang africain des producteurs de lithium.

 

L’investissement initial du projet s’élève à 65 millions de dollars américains, soit plus de 36 milliards de francs CFA, pour la première phase (2024-2027). À ce jour, 500 emplois locaux ont été créés, un chiffre appelé à atteindre 800 postes avec le démarrage de la seconde phase.

 

Des retombées économiques et sociales tangibles

 

Au-delà de sa dimension industrielle, la mine de Bougouni est une promesse de retombées économiques majeures. L’État malien bénéficiera de dividendes à hauteur de sa participation, mais aussi d’importantes recettes fiscales (impôt sur les sociétés, ISCP, taxes foncières) et de contributions à plusieurs fonds publics, dont le Fonds minier de développement local et le Fonds d’infrastructures énergétiques, hydrauliques et de transport.

 

Les opérateurs nationaux profitent déjà de ce dynamisme : plus de 24 milliards de francs CFA ont été injectés dans l’achat de biens et services auprès d’entreprises locales, et ce volume devrait dépasser 100 milliards sur la durée de vie du projet. Par ailleurs, 317 millions de francs CFA sont d’ores et déjà investis dans des actions de développement communautaire au profit des populations de Bougouni.

 

Un symbole de souveraineté et d’avenir

 

En consolidant sa place dans le cercle restreint des pays producteurs de lithium, le Mali s’ouvre des perspectives nouvelles : diversification de son économie, renforcement de sa souveraineté énergétique et création d’emplois durables.

 

Ce projet illustre la volonté du gouvernement de bâtir une industrie minière au service du développement national. Pour Bougouni, il s’agit bien plus qu’une mine : c’est le début d’une ère où la richesse du sous-sol devient moteur du progrès social.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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