Banfora : Le FAARF renforce le dialogue direct avec les femmes bénéficiaires
- malikunafoninet
- 6 juil.
- 2 min de lecture

"Nous voulons des femmes autonomes, outillées et soutenues dans leurs ambitions", a déclaré Dr Dorcas Tiendrebéogo/Compaoré, directrice générale du FAARF.
Dans le cadre de sa mission d’appui à l’entrepreneuriat féminin, le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a organisé, le mardi 1er juillet 2025, un atelier d’échanges avec ses bénéficiaires dans la commune de Banfora, région des Cascades. La rencontre a permis à la directrice générale de l’institution, Dr Ravigsida Dorcas Tiendrebéogo/Compaoré, de présenter les objectifs, les modalités de financement et les récentes innovations du fonds.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de proximité et d’écoute, afin de mieux adapter les offres de crédit aux réalités du terrain. Le FAARF, créé en 1990 pour soutenir les femmes exclues du système bancaire classique, entend ainsi renforcer sa présence dans les régions et consolider les partenariats intersectoriels pour un impact plus large.
Une stratégie de synergie pour plus d’impact
Au-delà des échanges avec les femmes bénéficiaires, l’atelier a réuni des représentants de différents départements ministériels, dont ceux de l’agriculture, de l’élevage et de l’action humanitaire. Cette approche transversale vise à construire une réponse collective aux défis que rencontrent les femmes rurales et urbaines dans la gestion de leurs activités génératrices de revenus.
"Nous croyons profondément que c’est ensemble, en fédérant les efforts de tous les acteurs, que nous parviendrons à accompagner efficacement les femmes", a expliqué Dr Tiendrebéogo. Elle a souligné que le choix de Banfora n’était pas anodin, la région des Cascades illustrant bien cette volonté de coopération entre institutions locales.
Modernisation du fonds et nouveaux mécanismes de décaissement
Parmi les points abordés, la directrice générale a mis en lumière les innovations apportées au dispositif de financement. Le FAARF mise désormais sur la digitalisation, avec l’introduction du paiement par mobile money et virement bancaire pour faciliter et sécuriser les décaissements. Grâce au soutien du projet PIF financé par la Banque mondiale, un nouveau système permet également de traiter plus rapidement les dossiers de crédit.
Les femmes présentes ont salué ces avancées, qu’elles perçoivent comme des leviers d’efficacité. Certaines ont témoigné de l’amélioration de leurs conditions de vie grâce aux crédits obtenus, tout en exprimant leur reconnaissance pour l’écoute dont elles bénéficient.
Un engagement constant pour l’autonomisation des femmes
Le FAARF reste fidèle à sa mission première : offrir aux femmes burkinabè les moyens d’assurer leur autonomie financière. Aucune garantie n’est exigée pour l’obtention de crédit, et chaque financement est accompagné d’une formation sur la gestion d’activités génératrices de revenus. Le fonds intervient désormais à travers un réseau de 89 gestionnaires répartis sur tout le territoire national.
Lors de l’atelier, la directrice a aussi réaffirmé l’engagement du fonds à renforcer la sensibilisation sur les conditions d’accès au crédit, notamment en matière de remboursement, pour garantir la pérennité du système. "C’est un fonds qui vit du sérieux des femmes. Et nous savons qu’elles en sont capables", a-t-elle souligné.
En marge de l’atelier : planter pour l’avenir
En parallèle de cette rencontre, une opération de reboisement a été organisée à Banfora, avec la participation des bénéficiaires et des partenaires du fonds. Ce geste symbolique marque l’engagement du FAARF dans la lutte contre la désertification et son adhésion aux initiatives de reboisement du gouvernement burkinabè.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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