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ARGASC : le Mali consolide la gouvernance du recouvrement des avoirs saisis

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« Le recouvrement des avoirs criminels n’est pas seulement une exigence judiciaire, c’est un devoir moral envers la Nation », a affirmé le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, en ouvrant ce jeudi à Bamako la deuxième session du Conseil d’administration de l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués (ARGASC).

 

Placée sous la présidence du ministre Kassogué, la rencontre a réuni les membres du cabinet et du secrétariat général du ministère, le directeur général de l’Agence ainsi que les administrateurs. Objectif : dresser le bilan de l’exercice écoulé et définir les orientations stratégiques pour renforcer l’efficacité du recouvrement et de la gestion des biens saisis.

 

Le Garde des Sceaux a rappelé que la création de l’ARGASC répondait à la nécessité de doter le Mali d’un outil moderne et crédible pour gérer les avoirs issus des procédures pénales. L’agence, a-t-il souligné, joue un rôle clé dans la prévention de la criminalité financière et dans la restauration de la confiance des citoyens envers la justice, tout en générant des ressources supplémentaires pour le financement des services sociaux de base.

 

Citant la Convention des Nations unies contre la corruption, le ministre a insisté sur la place du recouvrement des avoirs criminels comme pilier fondamental de la lutte contre la criminalité économique.

 

Au titre des réalisations de 2025, l’ARGASC a franchi plusieurs étapes majeures : mise en place de ses organes de gestion, acquisition d’équipements, renforcement du personnel, élaboration d’un manuel de procédures, et désignation judiciaire pour la gestion de deux biens immobiliers saisis, dont un hôtel quatre étoiles. Ces avancées, selon le ministre, témoignent du dynamisme de l’institution, soutenue par l’État et les partenaires techniques et financiers.

 

Pour l’avenir, le ministre Kassogué a appelé à une application rigoureuse des textes en vigueur — notamment le Code pénal, le Code de procédure pénale et l’Ordonnance n°2024-011 sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme — ainsi qu’à un travail de sensibilisation accru auprès des acteurs de la chaîne pénale.

 

Convaincu de la qualité des débats et des propositions à venir, le président du Conseil d’administration a exhorté les administrateurs à poursuivre leurs efforts pour doter l’ARGASC d’une gouvernance exemplaire, à la hauteur des ambitions du Mali dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

 

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