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Amap : un nouveau départ pour l’agence nationale de presse du Mali

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« Dans un contexte de guerre informationnelle et de transition politique, la redynamisation de cette agence est devenue une priorité nationale », a souligné le directeur général de l’Amap, Alassane Souleymane, en ouvrant les Journées de relance de l’Agence nationale de la presse du Mali, lundi 27 octobre au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).

 

Sous la présidence du ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, cette cérémonie a marqué le lancement officiel d’une réflexion collective sur le futur de l’agence publique, pilier historique du paysage médiatique malien. Plusieurs membres du gouvernement, dont la ministre de la Santé, Colonel-major Assa Badiallo Touré, et son homologue de la Culture, Mamou Daffé, ont pris part à l’événement, aux côtés d’invités venus du Sénégal, de la Guinée et de la Chine.

 

Une réforme stratégique pour une voix souveraine

 

Créée en 1961 sous le nom d’Agence nationale d’information du Mali (ANIM), la structure a connu de nombreuses mutations avant de devenir la direction technique de l’Amap. Si elle a longtemps incarné la voix institutionnelle du pays, son rôle s’est affaibli au fil des réformes administratives et des bouleversements du numérique.

« L’agence doit retrouver son rôle de source fiable au service de la nation et du développement », a plaidé Alassane Souleymane, pointant la nécessité d’une modernisation structurelle et éditoriale.

 

Ces Journées de relance, organisées du 27 au 29 octobre au CICB, ambitionnent ainsi de « refonder la visibilité et la mission de l’agence » à travers des panels, ateliers et tables rondes réunissant experts nationaux et internationaux. Thème retenu : « Pour une information crédible, accessible et souveraine ».

 

L’État s’engage pour la presse nationale

 

Dans son allocution, le ministre Alhamdou Ag Ilyène a salué une initiative qui s’inscrit dans la vision gouvernementale d’une communication publique rénovée.

« L’Amap fait partie des instruments stratégiques de l’État. Elle doit être renforcée et valorisée pour garantir à chaque citoyen un accès équitable à une information fiable », a-t-il affirmé, promettant le soutien du gouvernement à la mise en œuvre des conclusions de ces journées.

 

Le ministre a également exprimé le souhait que ces assises débouchent sur « des recommandations concrètes et une feuille de route ambitieuse » en faveur non seulement de l’agence, mais aussi de l’ensemble des médias publics et indépendants du pays.

 

Vers une renaissance médiatique

 

Au-delà des discussions techniques, ces journées traduisent la volonté du Mali de consolider sa souveraineté médiatique à un moment charnière de son histoire. Si les défis restent nombreux — financement, modernisation, sécurité des journalistes —, les participants espèrent que cette relance marquera le début d’une nouvelle ère pour la presse nationale, plus forte, plus indépendante et plus proche des citoyens.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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