17ᵉ session ordinaire de la CNELA : une réforme majeure pour valoriser la carrière des enseignants-chercheurs maliens

« L’innovation scientifique et technologique, nourrie par la liberté de penser et la curiosité, est la clé pour répondre aux défis actuels et futurs de souveraineté », a affirmé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye, à l’ouverture de la 17ᵉ session ordinaire de la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitude (CNELA), tenue le mardi 28 octobre 2025 à la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (DGESRS).

Cette rencontre, qui réunit l’ensemble des acteurs du monde universitaire et scientifique, marque une étape décisive dans la réforme de la gestion des carrières des enseignants-chercheurs du Mali.

Une session unifiée, gage de transparence et d’équité

Pour la première fois, la CNELA tient une session unifiée pour les enseignants-chercheurs et les chercheurs, fruit de la relecture des textes régissant l’instance. Cette évolution introduit une harmonisation des critères d’inscription sur les listes d’aptitude, mettant fin à plusieurs disparités observées par le passé.

Autre avancée majeure : l’adoption d’un Code d’éthique et de déontologie applicable à tous les acteurs impliqués dans le processus d’évaluation. Cette innovation vise à garantir rigueur, impartialité et crédibilité, trois valeurs essentielles pour rehausser la qualité de l’enseignement supérieur malien.

395 dossiers à examiner pour huit fonctions statutaires

Durant cette session, la CNELA examinera 395 dossiers — dont 345 réguliers et 50 en réexamen — couvrant les huit fonctions statutaires de la recherche et de l’enseignement supérieur : Professeur, Directeur de recherche, Maître de conférences, Maître de recherche, Maître-assistant, Chargé de recherche, Assistant et Attaché de recherche.

Le ministre Kansaye a exhorté les membres des Comités techniques spécialisés (CTS) à mener leurs travaux avec « rigueur académique et sens de l’équité », rappelant que la reconnaissance des compétences scientifiques doit reposer sur le mérite et la transparence.

La recherche au service du développement national

Réaffirmant la vision du gouvernement, le ministre a insisté sur le rôle stratégique de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le développement économique, social et environnemental du Mali. Il a également souligné la détermination du département à améliorer les conditions de travail et de promotion des chercheurs, considérés comme des acteurs centraux de la souveraineté nationale.

Un tournant porteur d’espoir

Placée sous le signe du renouveau et de l’excellence, cette 17ᵉ session de la CNELA symbolise une nouvelle ère pour l’enseignement supérieur malien. En clôturant son discours, Pr Bouréma Kansaye a salué l’engagement collectif de la communauté universitaire et a officiellement déclaré ouverts les travaux, invitant chacun à faire de cette session un levier pour « une université malienne compétitive et reconnue à l’international ».

Oura KANTÉ

Malikunafoni