Vienne : le Burkina Faso affine sa stratégie avant l’ouverture de la 69e Conférence générale de l’AIEA

« Qui veut aller loin, ménage sa monture », rappelle un membre de la délégation burkinabè, soulignant l’importance de la préparation collective avant un rendez-vous international de cette ampleur. À la veille de l’ouverture de la 69e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), prévue ce lundi 15 septembre au Centre international de Vienne, les représentants du Burkina Faso ont tenu une réunion de concertation pour harmoniser leur position.

La délégation est conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, qui représente également le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. La rencontre préparatoire, présidée dimanche par l’ambassadrice Maimounata Ouattara, cheffe de la mission permanente du Burkina Faso à Vienne, a réuni le conseiller spécial du Président du Faso chargé des ressources naturelles ainsi que le directeur national de l’Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire. Objectif : définir les priorités nationales et la méthode de travail pour défendre au mieux les intérêts du pays.

La Conférence générale, qui rassemble les représentants des 180 États membres de l’AIEA, est l’instance politique la plus importante de l’organisation. Pendant cinq jours, elle examinera des sujets allant des budgets et programmes aux usages pacifiques du nucléaire. Le forum scientifique, prévu les 16 et 17 septembre, mettra l’accent cette année sur la gestion durable de l’eau grâce aux techniques nucléaires.

Le Burkina Faso, par la voix du ministre Baro, prononcera une déclaration officielle et participera aux discussions liées aux enjeux mondiaux de l’énergie, de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’environnement. En marge des travaux, des rencontres bilatérales et multilatérales sont également prévues avec les autorités autrichiennes et d’autres partenaires, afin d’aborder des dossiers spécifiques relatifs aux besoins du pays.

Alors que l’AIEA inaugurera son nouveau centre d’accueil des visiteurs à Seibersdorf, cette édition revêt une portée symbolique et stratégique. Pour le Burkina Faso, il s’agit d’un espace diplomatique crucial où s’entrecroisent science, développement et coopération internationale.

Oura KANTÉ

Malikunafoni