David Rachline quitte la vice-présidence du RN et mène sa campagne à Fréjus sans l’étiquette du parti

« Je prends cette décision pour protéger la dynamique du mouvement », a assuré David Rachline en officialisant, mardi, son départ de la vice-présidence du Rassemblement national. Le maire de Fréjus, visé par des soupçons de malversations, dit vouloir empêcher que l’affaire ne rejaillisse sur sa formation politique.

Depuis plusieurs mois déjà, l’élu varois s’était fait discret dans l’appareil du RN. Son retrait est devenu effectif après que Marine Le Pen, dans la matinée, a laissé entendre qu’il ne pouvait plus rester l’un des dirigeants du parti. La présidente du groupe parlementaire a parlé d’une situation « en voie de règlement », confirmant la perte de confiance envers celui qui fut longtemps un de ses proches.

Rachline, qui conserve sa carte d’adhérent, assure demeurer fidèle aux idées qu’il porte « depuis l’adolescence ». Mais, comme lors des municipales de 2020, il choisit de s’ouvrir à un électorat plus large en renonçant à solliciter l’investiture du RN pour sa candidature à un troisième mandat à la mairie de Fréjus en 2026. Ses affiches de campagne se passeront donc une nouvelle fois du logo du parti.

L’édile défend une démarche de « rassemblement » dépassant les clivages nationaux, tandis que son retrait de la direction intervient dans un contexte où les accusations à son encontre pourraient encore susciter des remous internes. Reste à savoir si cette prise de distance permettra de préserver à la fois sa campagne locale et l’image du RN, déjà sous forte attention médiatique.

Le Figaro

Oura KANTE

Malikunafoni