Trump convoque cinq présidents africains à Washington pour un sommet stratégique entre coopération et tensions commerciales

« Les États-Unis privilégient désormais les partenaires africains capables de s’autonomiser », a déclaré mardi le secrétaire d’État américain Marco Rubio.

Le président Donald Trump s’apprête à tenir du 9 au 11 juillet à Washington DC le premier sommet de son deuxième mandat avec cinq présidents africains, une étape majeure dans la redéfinition des relations entre son administration et le continent. Selon plusieurs sources, confirmées par Semafor et Africa Intelligence, les chefs d’État du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Libéria, de la Mauritanie et du Sénégal seront présents pour discuter de commerce, sécurité régionale et investissements.

Cette réunion intervient peu après un accord de paix négocié à Washington entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, visant à pacifier l’est du Congo à travers le retrait des troupes et la coopération économique transfrontalière.

Cependant, le sommet se tiendra dans un contexte tendu, marqué par la menace imminente de taxes douanières américaines sur plusieurs produits africains, allant de 10 % à 50 %, dans le cadre de la politique « commerce réciproque » de Trump. Un sursis de 90 jours accordé aux pays concernés expire bientôt, et les présidents africains devraient solliciter une extension ou une exemption.

La politique américaine diffère sensiblement des approches précédentes centrées sur l’aide humanitaire, adoptant désormais un angle pragmatique et économique. Troy Fitrel, responsable au département des affaires africaines, a expliqué que les diplomates américains seront désormais évalués sur leur capacité à conclure des accords commerciaux.

Sur place, cette nouvelle posture américaine suscite à la fois espoir et inquiétudes, tandis que les dirigeants africains s’apprêtent à défendre fermement leurs intérêts économiques.

Oura KANTÉ

Malikunafoni