Teï Mariam Faïza, la rappeuse malienne qui bouscule les codes.
- malikunafoninet
- 23 juin
- 2 min de lecture

Révélée sur les réseaux sociaux, Teï Mariam Faïza, jeune artiste d’origine burkinabè installée au Mali, s’impose progressivement dans l’univers du rap féminin. À seulement 20 ans, elle fait déjà parler d’elle par son audace, son style assumé et sa détermination à réussir dans un milieu encore largement dominé par les hommes.
Une vocation née sur les réseaux sociaux
Née au Burkina Faso, Teï Mariam Faïza perd son père très jeune. Elle n’a que 13 ans lorsqu’elle quitte son pays natal avec sa mère et sa sœur jumelle Kadidiatou pour s’installer au Mali. Si les deux sœurs poursuivent leurs études, Faïza découvre une passion grandissante pour la musique, qu’elle exprime à travers des vidéos partagées sur ses réseaux sociaux.
C’est ainsi que Tal B, rappeur et producteur malien, repère son talent. Touché par sa voix, il entre en contact avec un proche de la jeune fille, qui lui fait ensuite la proposition de rejoindre son label Djaguèlèya Music. Une opportunité que Faïza saisit sans hésitation.
Une ascension semée d'embûches
Contrairement à sa sœur, restée éloignée du milieu musical et concentrée sur ses études, Faïza embrasse pleinement sa carrière artistique, non sans difficultés. « Les débuts ont été compliqués, car mes parents étaient opposés à l’idée que je chante », confie-t-elle.
En mars 2021, elle se fait remarquer avec un premier EP intitulé Bad Girl, en collaboration avec Malakey. Le titre dévoile une artiste déterminée, au style assumé, aussi bien dans ses paroles que dans son apparence. Mais ce franc-parler et cette liberté de ton ne passent pas inaperçus.
Une artiste controversée mais déterminée
Rapidement, Teï Mariam Faïza se retrouve au centre de polémiques. Son clip "Wadada", jugé provocateur, lui vaut une garde à vue d’une nuit, suite à des plaintes liées à "l’atteinte aux bonnes mœurs". Une épreuve qui ne freine pas son ambition.
Seule femme du label Djaguèlèya Music, elle affirme vouloir imposer sa voix dans le rap malien, voire au-delà des frontières du pays. « Ma sœur est mon opposée, elle ne suit même pas les réseaux sociaux. Mais moi, je veux aller loin, je veux faire du rap une carrière internationale », affirme-t-elle.
Une étoile montante du rap féminin africain
Entre combats personnels et artistiques, Teï Mariam Faïza incarne une nouvelle génération d’artistes féminines maliennes, prêtes à s'affranchir des normes et à imposer leur identité. Dans un milieu encore conservateur, elle trace sa route, portée par un rêve : conquérir le sommet du rap mondial.
Haoua Sangaré
Malikunafoni
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