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Signature d’un protocole pour mettre fin à la crise du carburant : le gouvernement promet un retour à la normale d’ici jeudi

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« J’espère ardemment, Inch’Allah, que jeudi prochain ce protocole sera caduc et que l’on n’en parlera plus jamais », a lancé le ministre de l’Industrie et du Commerce, convaincu que les longues files d’attente devant les stations-service ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir.


Le gouvernement du Mali et les opérateurs pétroliers ont paraphé, vendredi 21 novembre 2025, un protocole d’accord exceptionnel destiné à stabiliser l’approvisionnement du pays en carburant. Signé dans la salle de conférence du ministère, le document se veut une réponse immédiate à la crise qui agite les stations d’essence depuis plusieurs semaines.


Un protocole limité à la durée de la crise


Le texte, négocié dans l’urgence, n’est applicable que le temps de résorber la pénurie actuelle. Les deux parties s’accordent d’ailleurs sur un horizon très court : d’ici jeudi prochain, il devrait devenir inutile si les engagements sont tenus.


L’objectif affiché est clair : mettre fin aux interminables files d’attente observées à Bamako et dans plusieurs régions du pays. Pour y parvenir, l’accord prévoit une mesure phare : ramener le délai d’attente des citernes à la douane de 72 heures à 24 heures, conformément aux instructions du président de la Transition.


Plusieurs jours de négociations


Selon Ibrahim Touré, représentant du Groupement des Maliens Professionnels du Pétrole (GMPP), le texte soumis la veille a fait l’objet de discussions approfondies.

« Nous avons relevé quelques observations, mais rien qui empêche la signature », a-t-il expliqué. Le secteur pétrolier, touché par une crise qui perdure, dit adhérer au protocole et espère un retour rapide à la normale.


Même son de cloche du côté du Groupement des Professionnels du Pétrole (GPP). Son secrétaire général, Ibrahima Guindo, se veut optimiste : « D’ici une semaine, tout ce que nous avons vécu comme souffrance sera derrière nous » assure-t-il.


“Le problème n’est plus sécuritaire”


Le ministre Diallo a rappelé que les difficultés d’approvisionnement ne sont pas liées à des attaques contre les citernes : aucun incident de ce type n’a été enregistré depuis un mois. Pour lui, la crise s’explique surtout par des dysfonctionnements organisationnels et un manque de coordination entre les acteurs de la chaîne d’importation.


Afin de garantir la mise en œuvre de l’accord, il a annoncé une visite conjointe, dès lundi, au Bureau malien du pétrole de la douane, en compagnie des deux groupements professionnels.


Une étape déterminante pour sortir de la pénurie


Le gouvernement salue un « acte patriotique » de la part des opérateurs pétroliers et remercie la population pour « sa résilience et son esprit de dignité ». Les autorités réaffirment être entièrement mobilisées pour fournir des réponses durables à cette crise qui a perturbé ménages, transports et activités économiques.


La signature de ce protocole marque ainsi une nouvelle phase dans la gestion de la pénurie d’hydrocarbures. Reste à savoir si les mesures annoncées permettront, dès la semaine prochaine, un retour effectif à la normalité dans les stations-service du pays.


Oura KANTÉ

Malikunafoni

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