Santé mentale : un droit fondamental à protéger, même en période de crise
- malikunafoninet
- 12 oct.
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« Investir dans la santé mentale, c’est investir dans la paix », a rappelé le Professeur Souleymane Papa Coulibaly, chef du service de psychiatrie du CHU Point G, lors de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, ce vendredi 10 octobre 2025.
Placée sous le thème « Accès aux services : la santé mentale dans les catastrophes et les situations d’urgence », l’édition 2025 a réuni à Bamako professionnels de santé, partenaires techniques et acteurs communautaires autour d’un même engagement : garantir le bien-être psychique des populations, y compris en contexte de crise humanitaire ou sécuritaire.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur quatre dans le monde souffre d’un trouble mental, soit près de 14 % de la population mondiale. Un constat alarmant qui, selon le Pr Coulibaly, appelle à une refondation des politiques publiques de santé mentale et à un changement de perception dans la société.
« La santé mentale ne doit plus être un sujet tabou, encore moins un luxe. Elle est au cœur de la paix et de la résilience », a-t-il insisté.
Les partenaires internationaux, parmi lesquels l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’International Medical Corps (IMC), ont renouvelé leur soutien aux initiatives nationales. Ils plaident pour une approche intégrée combinant prise en charge médicale, accompagnement psychosocial et sensibilisation communautaire, afin de briser le silence autour des souffrances mentales souvent invisibles.
De son côté, la ministre de la Santé et du Développement social, le Médecin Colonel-major Assa Badiallo Touré, a souligné que l’accès aux soins de santé mentale constitue un droit universel et inaliénable, y compris dans les situations d’urgence. Elle a toutefois reconnu la persistance de nombreux défis : la centralisation des services spécialisés, le manque de personnel formé, la stigmatisation et l’insuffisance de dispositifs communautaires.
Face à ces obstacles, Mme Touré a réaffirmé l’engagement du gouvernement à intégrer la santé mentale et le soutien psychosocial dans toutes les politiques de santé publique, notamment dans les zones affectées par l’insécurité.
Cette journée de réflexion, placée sous le signe de la solidarité et de la résilience, a rappelé une vérité essentielle : sans santé mentale, il n’y a ni développement durable, ni paix durable.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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