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Santé : la Banque mondiale salue les progrès d’ARISE/KENEYA YIRIWALI, mais alerte sur des ruptures critiques

En mission d’appui à Bamako du 9 au 13 juin, l’équipe santé de la Banque mondiale a dressé un bilan contrasté de l’initiative ARISE/KENEYA YIRIWALI. Si des avancées notables sont saluées, des défis majeurs menacent la continuité de certains services essentiels.

 

« Un système de santé solide ne se décrète pas. Il se construit. Pas à pas. » Ces mots du coordinateur national, Dr Ousmane Habib Diallo, résument l’esprit de l’initiative ARISE/KENEYA YIRIWALI. Portée par le gouvernement malien, la Banque mondiale, le Fonds de Financement Mondial (GFF) et les Pays-Bas, cette initiative vise à améliorer l’accès aux soins de base, en particulier pour les femmes, les enfants et les adolescents.

 

Sur le terrain, les résultats sont visibles : 14 régions couvertes sur 20, soit 69 % de la population, 83 % des structures de santé intégrées au Financement Basé sur les Résultats (FBR), plus de 1 600 agents formés à sa gestion, 100 tablettes distribuées pour le suivi numérique, et 200 000 comprimés d’Albendazole administrés.

 

L’impact social est également réel : 24 comités de femmes utilisatrices de services de santé ont été créés, 179 enseignants formés à l’hygiène menstruelle, et des campagnes sur la santé reproductive et la lutte contre les violences basées sur le genre ont touché les écoles.

 

Mais les défis persistent. La suspension du financement de l’USAID a causé des ruptures critiques en kits de césarienne, intrants de planification familiale et équipements de transfusion. Une réaffectation budgétaire est en cours, selon le Dr Mahamadou Ibrahim Dicko, en charge du suivi-évaluation.

 

Autre enjeu clé : l’institutionnalisation du FBR. Toujours en attente de validation, elle conditionne la durabilité du projet. « Notre priorité est de faire du FBR une fonction intégrée du système de santé », a plaidé Dr Moussa Yattara, coordinateur national de la cellule technique FBR, qui espère une adoption avant septembre.

 

Au-delà des soins, ARISE/KENEYA YIRIWALI appuie également la gouvernance locale, la gestion des urgences sanitaires, la couverture mutuelle, la numérisation des dossiers médicaux et les mécanismes de gestion des plaintes. Pour les partenaires, le projet est perçu comme un levier de transformation à pérenniser.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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