Sahel : Un nouvel élan pour l’action humanitaire régionale se dessine à Bamako
- malikunafoninet
- 11 août
- 2 min de lecture

Réunissant pour la première fois les responsables humanitaires des pays membres de l’AES — Burkina Faso, Mali, Niger — ainsi que des délégations invitées comme la Mauritanie, le Tchad et le Togo, ce forum s’est imposé comme une plateforme cruciale d’échanges autour des défis majeurs auxquels fait face la région.
Au cœur des discussions, un constat partagé : l’urgence d’une coordination renforcée pour mieux répondre aux besoins grandissants des populations fragilisées par les crises multiples qui frappent le Sahel. Instabilité sécuritaire, déplacements massifs, changement climatique et pauvreté endémique imposent une approche plus intégrée et innovante.
Les experts présents ont insisté sur l’importance de diversifier les financements, en mobilisant non seulement les bailleurs traditionnels mais aussi le secteur privé et les diasporas africaines, souvent négligées dans ce domaine. Cette ouverture financière vise à garantir des ressources stables et pérennes pour des actions humanitaires plus durables.
Un autre point clé ressort des échanges : la nécessité d’ancrer davantage les interventions dans les réalités locales. Renforcer la participation des communautés hôtes, des déplacés internes et des réfugiés eux-mêmes permettrait d’adapter les réponses aux besoins réels et d’améliorer la redevabilité des acteurs humanitaires.
L’inclusion des dimensions environnementales, sécuritaires, pacifiques et de développement dans la planification humanitaire a aussi été soulignée comme essentielle. Dans une région où ces problématiques sont étroitement liées, une réponse fragmentée ne peut suffire.
Ce forum marque donc un tournant, jetant les bases d’un cadre régional plus cohérent et coordonné, où la volonté politique se traduit enfin en actions concrètes pour les millions de Saheliens en situation de vulnérabilité.
Face à l’ampleur des défis, cette démarche collective est une lueur d’espoir, invitant à repenser l’aide humanitaire comme un levier durable de résilience et de paix dans le Sahel.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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