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Quand la mode devient un langage de paix : Alphadi illumine Bamako

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« Tout ce monde réuni ici montre que le Mali veut la paix », a déclaré, avec émotion, le célèbre créateur de mode Alphadi, vendredi 15 août 2025, au Musée national du Mali. L’icône nigérienne de la haute couture, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, a donné le coup d’envoi de sa Caravane pour la Paix, une tournée culturelle qui a choisi Bamako comme première escale avant Ouagadougou.

 

La culture au service du vivre-ensemble

 

Placée sous le signe de « Tisser la paix, porter l’espoir », l’initiative met en lumière un pari audacieux : faire de l’art et de la création des leviers pour reconstruire le dialogue social. Quinze stylistes venus de plusieurs horizons sont attendus sur le podium du défilé prévu le samedi 16 août. Leur objectif ne se limite pas à sublimer les tissus et les coupes : il s’agit de prouver que la mode peut rassembler au-delà des clivages, en incarnant une Afrique créative et unie.

 

Un événement à forte portée politique et symbolique

 

La cérémonie d’ouverture a réuni deux membres du gouvernement, illustrant la transversalité du projet. Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, et le général Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation nationale, ont coprésidé l’événement. Leur présence conjointe traduit la conviction des autorités maliennes : la paix ne peut se construire durablement sans le ciment culturel.

 

L’événement s’inscrit dans l’Année de la Culture proclamée par le président de la Transition, le général Assimi Goïta. Pour Bamako, cette caravane représente bien plus qu’un simple rendez-vous de mode : elle s’impose comme un symbole d’unité dans un pays qui continue de chercher des passerelles entre ses différentes composantes sociales et communautaires.

 

Alphadi, couturier et artisan de paix

 

Figure incontournable de la mode africaine depuis les années 1980, Alphadi ne cesse de rappeler que son combat dépasse le tissu et l’aiguille. En initiant cette caravane, il prolonge un engagement personnel : faire de la créativité un instrument diplomatique et social. « La culture est notre arme la plus douce, mais aussi la plus puissante », aime-t-il répéter.

 

Après Bamako, la caravane mettra le cap sur Ouagadougou, poursuivant son chemin dans l’espace sahélien, avec l’ambition de porter un message universel : l’espoir peut se tisser, fil après fil, comme une étoffe précieuse.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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