Prorogation de la transition : Moussa Mara tire la sonnette d’alarme
- malikunafoninet
- 16 juin
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L’adoption, en Conseil des ministres, du projet de loi prolongeant la transition de cinq années renouvelables suscite une vive inquiétude dans la classe politique. L’ancien Premier ministre Moussa Mara alerte sur les conséquences de cette décision qu’il juge périlleuse pour l’avenir du pays.
« Énorme crainte pour l’avenir immédiat de notre pays… » C’est par ces mots que Moussa Mara a réagi à la décision prise le mercredi 11 juin par le Conseil des ministres de réviser la Charte de la transition. Sur la base d’un rapport présenté par le ministre délégué aux Réformes politiques, Mamani Nassiré, le gouvernement a adopté un projet de loi conférant au président de la transition un mandat de cinq ans, renouvelable.
Rencontré en marge d’une activité de son parti à Bamako, l’ancien chef du gouvernement s’est dit profondément préoccupé. Pour lui, cette prolongation, dans un contexte de crise économique aiguë, fait craindre « une souffrance sans fin » pour les Maliens.
Moussa Mara met également en garde contre un environnement sécuritaire toujours instable et une trajectoire politique fermée à toute forme de pluralisme. « La dissolution des partis, l’interdiction des activités politiques et les menaces contre la liberté d’expression nourrissent une frustration généralisée », alerte-t-il.
Il va plus loin en évoquant un « risque réel de dislocation » de l’État, de la société et de la nation. « C’est sans doute la menace la plus grave de notre histoire récente », estime-t-il, avant d’appeler les autorités à faire preuve de lucidité : « Il n’est jamais trop tard pour bien faire. »
Le président d’honneur du parti Yelema invite le pouvoir en place à reconsidérer sa position et à rouvrir la voie du dialogue et de la démocratie.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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