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Procès pour cybercriminalité : deux membres du CNT face à la justice malienne

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« Nul n’est au-dessus de la loi », affirment les avocats à l’origine de la plainte visant deux membres du Conseil national de Transition (CNT). Biton Mamari Coulibaly et Moulaye Keita devront se présenter le 2 octobre 2025 devant le tribunal spécialisé dans la cybercriminalité.

 

L’affaire est exceptionnelle : rarement des figures politiques de premier plan, investies d’une mission nationale, ont été poursuivies dans ce cadre judiciaire. Selon les plaignants, un blocage institutionnel aurait empêché jusque-là toute avancée du dossier. Leur collectif a donc décidé de saisir directement la justice, estimant que l’immunité parlementaire ne doit pas se transformer en impunité.

 

Ce procès soulève plusieurs enjeux. D’abord celui de la responsabilité des représentants du CNT, organe législatif transitoire, dans un pays encore en quête de stabilité institutionnelle. Ensuite, la portée symbolique de cette comparution : si la justice allait au bout de sa démarche, elle pourrait poser un précédent important pour le traitement des affaires impliquant des personnalités publiques au Mali.

 

Beaucoup d’observateurs voient dans cette convocation un test grandeur nature pour la justice malienne, appelée à démontrer son indépendance. D’autres redoutent au contraire une instrumentalisation politique dans un contexte marqué par des tensions institutionnelles.

 

Le 2 octobre sera donc une date charnière : au-delà du verdict, c’est la crédibilité de l’appareil judiciaire et sa capacité à juger sans distinction de rang qui seront en jeu.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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